La diplomatie israélienne établit un contact avec le Rassemblement national
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La diplomatie israélienne s'est engagée à avoir un dialogue avec le Rassemblement national, le parti de Marine Le Pen, ainsi qu'avec deux autres formations politiques européennes, Vox, en Espagne et le parti des Démocrates suédois. Cette annonce marque un tournant dans l'histoire de la famille Le Pen.
Le 24 février, le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a annoncé son souhait d’engager un dialogue avec le Rassemblement national, selon le journal The Jerusalem Post. Le ministre s’est également prononcé en faveur de discussions avec deux autres partis conservateurs européens : Vox, dirigé par Santiago Abascal, et le parti des Démocrates suédois.
Selon le quotidien israélien, la décision a été prise à la suite de discussions au cours desquelles il a été établi que la doctrine de ces trois partis ne comportaient pas d’éléments antisémites ou anti-israéliens. Les échanges entre le ministère des Affaires étrangères israélien et des représentants de ces partis auraient été entamés ces dernières semaines.
Le RN ami d'Israël
«J'ai donné instruction à mon ministère d'établir des relations avec le Rassemblement national (France), les Démocrates de Suède et Vox (Espagne). Ces relations seront similaires à celles que nous entretenons avec n'importe quel autre parti politique», a déclaré le chef de la diplomatie israélienne, avant d'ajouter: «Après avoir examiné la question et entendu l'avis des professionnels, je n'ai pas vu de raison de ne pas le faire. Bien au contraire».
Cette décision représente un tournant dans la politique internationale d'Israël. L'État hébreu s'était jusque-là tenu éloigné du Rassemblement national, notamment de Jean-Marie Le Pen, perçu comme «antisémite» par Israël en raison de ses déclarations sur le «détail de l’Histoire», de ses accointances avec les gouvernements arabes hostiles à l'État hébreu et de ses relations avec l'Iran. Alors que le CRIF, principale organisation juive de France, continue d’exclure les représentants du parti de ses événements, certaines figures françaises de confession juive qualifient désormais le RN d'«ami d’Israël».