Budget : François Bayrou échappe à une 4ème motion de censure
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Le Premier ministre français François Bayrou a fait face à une nouvelle motion de censure déposée par La France Insoumise le 10 février. Le chef du gouvernement devra également affronter une motion des socialistes, qui a peu de chances d’aboutir.
«J’aurais aimé qu’une majorité de députés votent cette motion pour renverser le gouvernement et faire tomber le budget de la sécurité sociale». Sur le plateau de LCI le 11 février, le coordinateur national de La France Insoumise (LFI), Manuel Bompard, a regretté le nouvel échec d’une motion de censure déposée par sa collègue Mathilde Panot.
🔴 Motion de censure rejetée
— LCI (@LCI) February 11, 2025
🗣️ "J'aurais aimé qu'une majorité de députés votent cette motion pour renverser le gouvernement et faire tomber le budget de la sécurité sociale."
👉 Manuel Bompard (@mbompard), député et coordinateur LFI, invité de LCI pic.twitter.com/d1tp4TLRsi
Le 10 février, une quatrième motion de censure a recueilli seulement 115 voix contre le gouvernement, alors que la majorité requise était de 289. Les écologistes et les communistes ont associé leurs voix aux Insoumis, mais les socialistes (PS) ont renoncé à voter ce texte, tout comme le Rassemblement national (RN).
Anicroches entre Insoumis et socialistes, justification du RN
Le député et vice-président du RN, Sébastien Chenu, a expliqué la position de son groupe, qui avait fait tomber le précédent gouvernement Barnier mais a renoncé à voter les motions des Insoumis contre François Bayrou. Sur le plateau de La Chaîne Parlementaire, il a déploré : «Si le gouvernement tombait demain, avant de pouvoir dissoudre l’Assemblée nationale, le président de la République renommerait un de ses amis, qui ferait à peu près la même chose».
Motion de censure : "Si le gouvernement tombait demain, avant de pouvoir dissoudre l'Assemblée nationale, le président de la République renommerait un de ses amis, qui ferait à peu près la même chose" juge le député RN @sebchenu#BonjourChezVouspic.twitter.com/QrMUFymaRU
— Public Sénat (@publicsenat) February 11, 2025
À la tribune, le député Laurent Jacobelli avait affirmé : «Ça plongerait le pays à nouveau dans un interminable vaudeville». À gauche, la motion de censure a été l’occasion d’une nouvelle bataille entre socialistes et Insoumis, ces derniers reprochant aux premiers de ne pas voter la censure. Manuel Bompard a mis en garde ses alliés en affirmant que s’ils ne votent pas la prochaine motion de censure, le PS «se sera mis à distance du NFP de manière irrémédiable».
Sans répondre directement à la question de cette motion, le PS a néanmoins riposté aux attaques des Insoumis. La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a ainsi signé une tribune dans La Tribune du Dimanche le 9 février, dans laquelle elle interroge, en ciblant LFI : «De quoi avons-nous peur ? […] D’être à nouveau jugés par ces petits procureurs de la gauche radicale qui distribuent les bons et les mauvais points sans jamais mettre les mains dans le cambouis ?».
Ma tribune dans la @TribuneDimanche
— Carole Delga (@CaroleDelga) February 9, 2025
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La guerre entre les deux alliés du Nouveau Front populaire devrait donc se poursuivre avec une nouvelle motion de censure déposée par LFI, qui sera votée le mercredi 12 février.
Enfin, une autre motion de censure «spontanée», déposée à l’initiative des socialistes mais hors du cadre budgétaire, sera votée dans les prochains jours et portera sur l’usage de l’expression «submersion migratoire» par le Premier ministre François Bayrou. Manuel Bompard a déjà brocardé cette initiative, la qualifiant de «pistolet à eau» et ajoutant : «François Hollande l’a dit : il ne s’agit pas de faire tomber le gouvernement puisque si le RN annonçait la voter, il la retirerait».