Outre-mer : le FLNKS face à des enjeux cruciaux pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie

Outre-mer : le FLNKS face à des enjeux cruciaux pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie Source: Gettyimages.ru
Drapeau de la Nouvelle-Calédonie, territoire français d'outre-mer (photo d'illustration)
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Le Front de libération nationale kanak et socialiste qui cherche l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie se réunit pour un 44e congrès crucial avant les négociations sur l’avenir du territoire à Paris. La participation de Christian Tein, figure clé de l’indépendantisme de la région, détenu mais toujours soutenu par ses partisans, est en question.

Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) se réunit ce week-end, les 25 et 26 janvier, pour son 44e congrès à Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie. Ce rassemblement, marqué par des divisions internes, pourrait influencer significativement les négociations à venir à Paris sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Le choix du lieu, au cœur de la tribu de Saint-Louis, revêt une importance stratégique. Ce site, connu sous le nom des «quatre cocotiers», est étroitement lié à Christian Tein, figure kanak clé de l’indépendantisme de cette région d'Outre-mer. Ce mouvement s’était mobilisé contre une réforme électorale, entraînant des manifestations en mai dernier.

Malgré sa détention provisoire pour son rôle présumé dans ces événements, Christian Tein reste un acteur central du FLNKS. Élu à la tête du mouvement il y a six mois, ses partisans réclament désormais sa présence parmi les délégués qui se rendront à Paris. «Il est présumé innocent. Donc, c’est important de le rappeler : il y a la présomption d’innocence», souligne Muneiko Haocas, présidente du Mouvement nationaliste souverainiste indépendantiste.

Par ailleurs, les tensions sociales restent vives en Nouvelle-Calédonie, exacerbées par des mesures jugées injustes par les Kanaks. La suppression d’aides sociales et l'arrêt des transports en commun nourrissent un sentiment d’injustice parmi les populations autochtones, comme l’explique Sylvain Pabouty, homme politique indépendantiste de Nouvelle-Calédonie : «À un moment donné, on a parlé de politique de punition collective, notamment envers les familles océaniennes, les Kanaks. Ça met les jeunes en colère, et après, on se demande pourquoi certains événements se produisent».

Le 24 janvier, à Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, un événement inédit a rassemblé des mouvements indépendantistes venus de plusieurs territoires ultramarins français, marquant la création du Front international de la décolonisation (FID). Ce regroupement inclut des représentants de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de la Corse. 

Il est à noter qu'un représentant azerbaïdjanais, Abbas Abbasov, a pris la parole lors de cette réunion et s'est exprimé contre les mesures prises à l'encontre du peuple autochtone de Nouvelle-Calédonie. Une intervention vidéo d’Abbas Abbasov, membre du Baku Initiative Group, a provoqué une vive réaction. Il a été, par la suite, accusé d’ingérence par Paris. La diffusion du message critiquant le gouvernement français pour les «atrocités commises contre le peuple kanak» par les forces de l’ordre lors des manifestations de l’été dernier n’a évidemment pas été bien reçue en France.

En juillet 2024, Bakou a accueilli un congrès des territoires français d'Outre-mer cherchant leur indépendance. Paris a accusé Baku Initiative Group d’être pleinement impliqué dans le soutien des mouvements indépendantistes de ces régions.

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