Nouvelle-Calédonie : chute du gouvernement local après le retrait d’un parti de la coalition au pouvoir

Nouvelle-Calédonie : chute du gouvernement local après le retrait d’un parti de la coalition au pouvoir© RS
Drapeau de la Nouvelle-Calédonie, territoire français d'outre-mer (photo d'illustration)
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Le mouvement Calédonie ensemble démissionne du gouvernement collégial à la tête de la Nouvelle-Calédonie, entraînant la chute de l'exécutif local et plongeant ce territoire français d’outre-mer dans une nouvelle crise politique sur fond d'émeutes qui secouent le pays depuis mai dernier.

En Nouvelle-Calédonie, territoire français d’outre-mer, le gouvernement local a chuté après la démission du mouvement politique «Calédonie ensemble», ce 24 décembre, de l’exécutif collégial au pouvoir. Cité par des rapports de presse, le parti démissionnaire a expliqué que sa décision était motivée par les dissensions entre le gouvernement et le Congrès (parlement local).

«Le gouvernement qui procède du Congrès, qui est l'exécutif du pays, s'est transformé, au fil du temps, en une instance indépendante, et particulièrement des groupes politiques du Congrès dont il est issu, qu'ils soient d'ailleurs indépendantistes comme non indépendantistes», indique le parti dans son courrier de démission adressé au président du gouvernement Louis Mapou.

Le mouvement politique a souligné que «depuis les événements du 13 mai, [la Nouvelle-Calédonie] s’est enfoncé[e] dans une profonde détresse économique et sociale», regrettant qu’«en pareilles circonstances», la solidarité entre les institutions, qui devait constituer une «ardente obligation» n’a pas été de mise.

Le 13 mai dernier, des émeutes éclataient en Nouvelle-Calédonie, entraînant de nombreux incendies, pillages et affrontements armés d'une ampleur inédite depuis les années 1980. Plus de sept mois après les premiers affrontements, le bilan sécuritaire, économique et financier continue de s’alourdir dans cet archipel du Pacifique.

À l’origine des émeutes : un texte de loi voté par les sénateurs et les députés, qui consiste à élargir le corps électoral aux élections provinciales, essentielles dans l’archipel. Les partisans de l’indépendance de ce territoire avaient jugé que ce dégel risquerait de réduire leur poids électoral et de «minorer encore plus le peuple autochtone kanak».

L'État avait alors décidé de reporter les élections provinciales prévues cette année à novembre 2025, ajournant par la même occasion le traitement du dossier litigieux du corps électoral, sans le régler.

«Candidats de liste»

La lettre de démission du parti Calédonie ensemble est également signée des sept autres «candidats de liste» susceptibles de lui succéder. En effet, le gouvernement calédonien est désigné par les membres du congrès, à l'occasion d'un scrutin de liste.

En cas de démission individuelle d'un membre du gouvernement, le suivant sur la liste prend sa place. Seule la démission collective entraîne la chute du gouvernement.

En attendant la désignation d'un nouvel exécutif, l'actuel président, l'indépendantiste Louis Mapou, expédiera les affaires courantes, selon les rapports de presse.

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