Les hôpitaux français en difficulté face à l’épidémie de grippe

Les hôpitaux français en difficulté face à l’épidémie de grippe
L'hôpital civil de Strasbourg en Alsace, dans l'Est de la France.
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Les hôpitaux français peinent à faire face à l’afflux de patients atteints de la grippe. Selon le ministère de la Santé, 87 établissements ont même déclenché un «plan blanc» prévu en période d’urgence. L’épidémie a déjà dépassé le pic de l’année dernière.

Les hospitalisations pour cause de grippe se situent à «un niveau d’intensité exceptionnellement élevé dans toutes les classes d’âge». Le bulletin sur les infections respiratoires aigües publié le 8 janvier par Santé publique France (SPF) tire la sonnette d’alarme. Alors que l’épidémie de bronchiolite est en recul et que les indicateurs du Covid-19 demeurent à des niveaux bas et stables depuis le début de l’hiver 2024, c’est bien la grippe qui provoque un afflux de patients dans les hôpitaux.

Le ministère de la Santé relève par ailleurs que 87 établissements ont déclenché le «plan blanc» face à l’augmentation du nombre de patients.

Parmi les 7 894 décès déclarés par certificat électronique lors de la première semaine du mois de janvier, 6 % ont été provoqués par la grippe, une proportion «supérieure aux données observées au pic des deux dernières saisons». Le niveau s’élevait à 4,5 % en 2022-2023 et à 4 % en 2023-2024.

Les autorités publiques conseillent la vaccination à l’instar d’une partie des professionnels de santé, relançant les débats autour de l’utilité du vaccin.

Prévention et interrogations sur l'utilité de la vaccination

Selon le rapport de SPF, début janvier, 79 % des personnes en réanimation n’avaient pas été vaccinés contre la grippe et l’agence régionale de santé d’Ile-de-France évoque un taux de couverture vaccinale situé seulement autour de 20 % parmi les personnes à risque au sein de la population cible, c’est-à-dire les personnes de plus de 65 ans, celles souffrant de maladies chroniques, les obèses, les femmes enceintes et les soignants. Au cours des précédents exercices, le taux de vaccination était bien plus élevé chez ces personnes avec 47,1 % en 2023-2024 et 51,5 % en 2022-2023.

Selon l’infectiologue Benjamin Davido, interrogé sur la télévision publique française, «depuis le début de la saison, il y a environ 300 cas hospitalisés en réanimation, plus de 80% des cas étaient non vaccinés».

D’autres médecins rappellent que le vaccin n’est pas «une assurance tous risques», à l’image du docteur Guillaume Barucq qui explique sur le réseau social X que la vaccination «ne doit pas faire négliger les facteurs de protection comme le mouchage, les lavages de nez, l’aération +++, alimentation saine, sommeil et activité physique».

Plusieurs internautes s’inquiètent en effet des effets indésirables du vaccin, décrits par le ministère de la Santé sur son site internet.

Vaccin ou non, de nombreux professionnels incitent aux recours aux «gestes barrières», notamment en Île-de-France. Bruno Megarbane, chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris, interrogé par BFM TV île de France rappelle que pour la majorité des personnes, la grippe est bénigne. Il constate néanmoins que de nombreux patients «sont accueillis sur des brancards» faute de place. Un constat qui peut être rapproché de l’étude de la direction statistique des ministères sociaux publiée en octobre 2024, selon laquelle, 4 900 lits d'hôpitaux ont été supprimés en 2023 en France.

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