Accusé de violences aggravées, la défense du député LFI dénonce un «procès politique»
Le député Insoumis Sébastien Delogu s'est retrouvé devant le tribunal correctionnel de Marseille le 7 janvier, mis en cause pour des faits supposés de violences aggravées. L’avocat de l’élu des quartiers nord de Marseille dénonce un «procès politique».
Six mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros contre le député de la France Insoumise (LFI) Sébastien Delogu pour des faits supposés de violences aggravées, c’est la réquisition faite par le Parquet devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Les faits reprochés au député remontent à mars 2023, en pleine mobilisation contre la réforme des retraites. Les événements se sont déroulés devant le lycée Saint-Exupéry dans le 15ème arrondissement de Marseille. Le député est accusé d’y avoir donné des coups de pied à un proviseur adjoint et à une conseillère principale d'éducation (CPE) lors d'un blocus organisé par des élèves. Les deux membres du personnel éducatif avaient alors déposé plainte, accusant le député de violences physiques.
⚖️Le #députéinsoumis des quartiers Nord de #Marseille , accusé de violence sur le proviseur adjoint et la CPE du lycée Nord, est jugé ce mardi par le #tribunal correctionnel.#LFI#Deloguhttps://t.co/ZFb62sIyC7
— La Marseillaise (@lamarsweb) January 7, 2025
Le procureur de la République a justifié la sévérité des réquisitions par «l’absence de reconnaissance du prévenu», soulignant également les conséquences pour les victimes et la nécessité d'exemplarité pour un élu arborant l'écharpe tricolore. Le jugement a été mis en délibéré au 14 février prochain, laissant ainsi au tribunal de trancher entre les versions contradictoires des événements.
Un «emballement médiatique» et un «procès politique»
Face à ces accusations, Sébastien Delogu a toujours nié les faits, expliquant qu'il tentait de protéger un lycéen malmené par des membres de la direction de l'établissement. Il a reconnu avoir «haussé le ton» mais a contesté toute intention de violence. Lors de l'audience, son avocat, Maître Yones Taguelmint, a plaidé pour la relaxe de son client, dénonçant un «procès politique» et un «emballement médiatique» autour de l'affaire. Le député Insoumis s'est également défendu en portant plainte pour violences après avoir été, selon lui, percuté par un conteneur à poubelles.
Depuis 2022 plusieurs élus de LFI ont été condamnés à l’instar du député Adrien Quatennens condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales en 2022, du député Hugo Prevost, exclu du groupe LFI à la suite d'un signalement pour des faits graves à caractère sexuel en 2024.
D’autres personnalités ont été mise en cause à l’image du député Thomas Portes pour des faits de violences sexistes et sexuelles, signalés à la cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de LFI en 2022 ou de Taha Bouhafs qui avait dû retirer sa candidature aux législatives de 2022 après un signalement pour des faits de violences sexuelles.