Conseil de sécurité : le groupe A3+ exige le retrait immédiat des forces étrangères de Libye

S’exprimant, le 17 avril à New York, au nom du A3+, groupe de pays membres non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU regroupant l’Algérie, la Somalie, la Sierra Leone et la Guyane, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a exigé un retrait « immédiat et sans conditions » des troupes étrangères en Libye.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Libye, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, s’est exprimé au nom du groupe A3+. Il s’agit d’un groupe de pays membres non permanents siégeant au Conseil de sécurité et comprenant l’Algérie, la Somalie, la Sierra Leone et la Guyane.
Amar Bendjama a appelé au respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la Libye, tout en fustigeant l’ingérence extérieure. Il a précisé que, pour le groupe A3+, «la présence militaire étrangère en Libye constituait un obstacle majeur à la paix».
L’Algérie, la Somalie, la Sierra Leone et la Guyane exigent un retrait «immédiat et inconditionnel de toutes les forces étrangères, de tous les combattants étrangers et de tous les mercenaires».
Promesse non tenue de paix et de démocratie
Dans le même contexte, Amar Bendjama a fait savoir que la Libye s’enfonçait chaque jour davantage dans l’incertitude, faute de progrès tangibles sur le plan politique. Une situation dont est responsable, selon lui, le Conseil de sécurité, qui n’a pas tenu sa promesse de paix et de démocratie faite au peuple libyen.
À cet effet, le groupe A3+ appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer «ses responsabilités historiques» et à se tenir aux côtés du peuple libyen en lui fournissant les moyens de façonner un avenir meilleur.
Par ailleurs, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a exprimé sa «préoccupation» face aux récents affrontements et incidents survenus dans plusieurs villes libyennes, et a exhorté toutes les parties à respecter pleinement l’accord de cessez-le-feu de 2020.
La MANUL appelée à échanger avec les pays voisins
Le groupe A3+ a salué, par ailleurs, l’achèvement de la deuxième phase des élections municipales en Libye. «Ces avancées politiques positives marquent une nouvelle étape dans le processus politique mené et contrôlé par les Libyens, ainsi qu’une avancée vers la tenue d’élections nationales libres et équitables, reflétant la volonté du peuple libyen», s’est félicité Amar Bendjama.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a appelé toutes les parties prenantes libyennes à œuvrer avec la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) pour résoudre les questions litigieuses relatives au processus électoral, «pour sortir de l’impasse politique».
Il a par ailleurs encouragé la cheffe de la MANUL, Hanna Tetteh, à poursuivre ses échanges avec les pays voisins de la Libye et à soutenir les efforts de l’Union africaine, qui avaient abouti à la signature de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en février dernier à Addis-Abeba.
La nécessité d’un budget unifié
Le groupe A3+ a exprimé sa préoccupation majeure quant à la situation économique du pays, et a plaidé pour que le peuple libyen puisse bénéficier, dans le futur, des avoirs libyens gelés.
«L’absence d’un budget unifié, conjuguée à un manque de transparence et de responsabilité, n’a fait qu’exacerber la crise économique», a affirmé Amar Bendjama, tout en appelant la MANUL à fournir une assistance technique et un renforcement des capacités permettant aux Libyens de faire face aux multiples défis auxquels ils sont confrontés.