L’Algérie réactive la rédaction d’un projet de loi pour la criminalisation du colonialisme français

L’Algérie réactive la rédaction d’un projet de loi pour la criminalisation du colonialisme français© X / The Algerian Post
Essai nucléaire français dans le désert algérien.
Suivez RT en français surTelegram

Dans une nouvelle étape qui se veut significative, du côté algérien, pour l'adoption d'une loi criminalisant le colonialisme français, l’Assemblée populaire nationale (APN) a annoncé la création d’une commission parlementaire. Une initiative qui revient au-devant de la scène sur fond de fortes tensions entre l’Algérie et la France.

Le président de l’APN (chambre basse du Parlement), Ibrahim Boughali, a officialisé la mise en place de cette commission spéciale de représentants de l’ensemble des groupes parlementaires, dans la journée du 23 mars, afin de rédiger un texte de loi criminalisant le colonialisme français, qui sera soumis au bureau de l’Assemblée et à la commission des affaires juridiques, avant de transmettre le texte finalisé au gouvernement.

Commentant ce pas important pour une future adoption d’une loi criminalisant le colonialisme français en Algérie (qui s’est étendu de 1830 à 1962), Brahim Boughali a déclaré «Nous ne pouvons pas permettre que la vérité soit ignorée : la criminalisation du colonialisme n’est pas une option, mais un devoir national et moral envers nos martyrs et notre histoire».

La mémoire «non négociable»  de l’Algérie

Dans des déclarations à la presse, Brahim Boughali a souligné «le caractère non négociable» de la mémoire algérienne, dans la mesure où «le traitement du passé colonial ne saurait faire l’objet de concessions ni de marchandages». Le chef de l’APN a rappelé que ce processus doit «rendre justice à l’histoire tout en affirmant une position politique et symbolique claire vis-à-vis du passé colonial français».

La création de cette commission coïncide d’ailleurs avec la commémoration de l’assassinat de l’avocat algérien Ali Boumendjel, tué sous la torture par des soldats français le 23 mars 1957. La France a maintenu le récit du suicide de ce militant nationaliste algérien jusqu’au 2 mars 2021, lorsque le président français Emmanuel Macron a reconnu officiellement que Boumendjel avait été tué sous la torture.

Des crimes coloniaux français en Algérie

Selon les déclarations du chef de l’APN rapportés par le site d’information algérien TSA, «le colonialisme ne se glorifie pas, il se criminalise». Et dans ce volet justement, la liste des crimes coloniaux français en Algérie est bien longue.

Boughali a cité l’enfumade de Dahra en 1845 qui s’est soldée par des centaines d’Algérien brûlés vifs dans des grottes, le massacre de Laghouat en 1852 où des armes biologiques ont été utilisées par l’armée française, les massacres du 8 mai 1945 qui ont fait un lourd bilan de 45 000 tués, les essais chimiques à Oued Namous entre les années 30 et 40, les explosions nucléaires à Reggane et In Ecker qui ont eu lieu entre 1960 et 1966, les mines antipersonnel, le confinement des restes des martyrs dans des musées français, pour ne citer que ces crimes.

La mémoire n’est pas «un instrument de pression et de marchandage»

Boughali a nié toute instrumentalisation de la question de la mémoire par l’Algérie «comme un instrument de pression et de marchandage», une accusation qui revient fréquemment en France dès qu’il est question des crimes de la colonisation en Algérie. Tout ce que l’Algérie fait, rapporte le site TSA, c’est «par fidélité aux sacrifices de notre peuple» et par le «devoir moral et historique de faire éclater la vérité et d’arracher la reconnaissance des crimes commis».

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix