Mpox : les autorités congolaises annoncent la mort de 20 personnes en une semaine
Le ministère de la Santé publique de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé la mort de 20 personnes au cours de la première semaine de l’année. Il a également fait part de 2 318 cas suspects et de 512 cas confirmés durant la même période.
Vingt décès imputés à la variole simienne (Mpox) ont été recensés entre le 30 décembre et le 5 janvier en République démocratique du Congo (RDC). Ce chiffre a été divulgué par un communiqué du ministère congolais de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale et rapporté le 13 janvier par l'Agence congolaise de presse (ACP).
«Les données de surveillance pour cette première semaine dévoilent 2 318 cas suspects (complétude 96%); 20 décès avec un taux de létalité de 0,86% et 512 cas confirmés au laboratoire», ont précisé les autorités sanitaires de Kinshasa.
Ces récents décès s'inscrivent dans un contexte plus large de crise sanitaire. Le département concerné a indiqué qu'«entre la première semaine de 2024 et la première semaine de 2025, la RDC a enregistré un total de 66 063 cas suspects de Mpox, dont 14 417 confirmés et 1 366 décès. Le taux de létalité est estimé à 2,07%», un bilan bien supérieur à celui de l'OMS qui a rapporté un bilan de 9 513 cas, dont 43 décès, pour la même période en RDC. L'agence onusienne a rappelé que ce pays africain était «le plus touché, avec une circulation des deux sous-clades I du Mpox».
Plus d'une centaine de cas signalés chaque semaine
Les données de l'OMS révèlent également que les courbes épidémiques des cas suspects du virus varient d'une région à l'autre, dans les 12 provinces congolaises les plus touchées, mais que la tendance au cours de ces dernières semaines serait «relativement stable».
La RDC est suivie par le Burundi avec «3 035 cas et un décès puis l’Ouganda qui compte 1 552 cas et 12 décès». Le Burundi et l’Ouganda, d'après les derniers chiffres communiqués par l'OMS le 13 janvier, continuent de notifier «entre 100 et 200 nouveaux cas» de variole par semaine, «avec une tendance au plafonnement, peut-être en raison d’une baisse de la surveillance et de la notification pendant la période des fêtes de décembre».
D’autres pays africains, tels que le Kenya et le Rwanda, ont signalé «des transmissions communautaires», tandis que des cas liés aux voyages ont été recensés en Zambie et au Zimbabwe. Bien qu’aucun cas n’ait été confirmé en Tanzanie à ce jour, des cas liés à des voyages dans ce pays suggèrent «une transmission non détectée», estime l'OMS. Ce pays fait face à une flambée présumée de la maladie virale de Marburg (MVM) avec huit morts rapportés le 10 janvier dans la région de Kagera.