Santé maternelle : le Maroc réalise une baisse de 70% de mortalité en 20 ans
Lors d'une séance des questions orales à la Chambre des représentants du Royaume chérifien, le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a révélé que le pays avait réussi à réduire de manière remarquable le taux de mortalité maternelle au cours des deux dernières décennies.
Le taux de mortalité maternelle est passé de 244 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2000 à 72 en 2020, cette réduction a été réalisée «grâce aux efforts déployés par le Maroc en matière d’encadrement médical, notamment en gynécologie obstétrique», a mis en avant le 6 janvier le ministre de la Santé, Amine Tahraoui.
Interrogé par le groupe Authenticité et modernité lors d'une séance des questions orales au sein du Parlement, le ministre a annoncé que les autorités sanitaires intensifient leurs actions afin de garantir un encadrement médical de qualité. Il a précisé que «des postes sont ouverts chaque année pour former des médecins spécialistes sous contrat, à travers des concours de résidanat, dans le but d’enrichir et de renforcer les compétences médicales du pays,» fait savoir le ministre marocain.
Amine Tahraoui a également mis en lumière «l’engagement du ministère à doter progressivement les hôpitaux publics de nouvelles spécialités vitales». Cette initiative vise non seulement à renforcer les infrastructures sanitaires, mais aussi à garantir «à chaque citoyen un accès continu à des soins de qualité, en adéquation avec son droit fondamental à la santé».
Un décès maternel toutes les deux minutes en 2020, selon l'OMS
Entre 2000 et 2020, le taux de mortalité maternelle mondial a diminué d’environ 34 %, bien que des disparités importantes demeurent. En 2020, près de 95 % des décès maternels ont eu lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, selon le rapport de 2023 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Malgré ces progrès, l'OMS a signalé qu'en 2020, près de 800 femmes mouraient chaque jour de causes évitables liées à la grossesse et à l'accouchement. Cela équivaut à un décès maternel toutes les deux minutes, mettant en évidence l'urgence de renforcer l'accès aux soins de santé maternelle, en particulier dans les régions les plus vulnérables.