Vladimir Poutine : l’économie russe – 4e mondiale en parité de pouvoir d’achat

Devant un parterre d’entrepreneurs, Vladimir Poutine a annoncé que l’économie russe occupait désormais la 4e place mondiale en parité de pouvoir d’achat. Une réussite «collective», selon lui, à diffuser largement sur les marchés étrangers.
Lors d’une rencontre avec les milieux d’affaires, Vladimir Poutine a affirmé ce 26 mai que l’économie russe avait atteint la quatrième place mondiale en termes de parité de pouvoir d’achat. Ce résultat, selon ses mots, est « la conséquence directe du travail commun des entreprises et des salariés dans toutes les régions de Russie ».
Selon le Fonds monétaire international, cette position a été atteinte dès 2024, avec une part de 3,55 % du PIB mondial. Le président a également salué une croissance régulière dans un contexte difficile : 4,1 % en 2023 et 4,3 % en 2024. Il a précisé que ce développement s’étendait largement, de l’industrie à l’agriculture, en passant par les technologies, les services et la finance.
Le message est clair : cette performance n’est pas le fait de quelques grandes entreprises, mais celui d’un effort collectif, organisé et national. Vladimir Poutine a réaffirmé qu’aucune forme de souveraineté, ni politique, ni culturelle, n’est possible sans base économique solide: « sans souveraineté économique, il ne peut y avoir aucune autre souveraineté ».
Soutien au secteur privé et critiques envers l’Occident
Vladimir Poutine a réitéré le soutien de l’État aux entrepreneurs russes, assurant que le gouvernement continuerait à « prêter l'épaule » aux projets, y compris à l’étranger. À ceux qui hésitent, il a conseillé de ne pas avoir peur d’attaquer les marchés : « il faut marteler, marteler, marteler ».
Le président a également ironisé sur une proposition de sanction pénale en cas de non-respect de la politique d’import-substitution. « Qui a travaillé au KGB, lui ou moi ? », a-t-il lancé en réponse au vice-premier ministre Denis Mantourov, qui évoquait des peines de prison. Pour Vladimir Poutine, des amendes suffisent, mais elles doivent être réelles.
Concernant les relations économiques extérieures, il a noté une différence de comportement entre les entreprises occidentales. Si plusieurs groupes européens ont quitté la Russie sous pression politique, certaines entreprises, elles, ont continué à travailler, livrer et fournir du matériel comme dans le domaine médical. « Elles ne se sont pas désengagées, elles ont continué sans interruption », a-t-il souligné.
Enfin, le président a évoqué d’autres priorités comme le développement de la robotisation logistique dans les régions de Rostov et Nijni Novgorod, la nécessité de renforcer le contrôle sur les marketplaces jugées « perméables » et fournissant des produits de mauvaise qualité, et le soutien aux producteurs nationaux, qui eux fournissent de la qualité, même si leurs produits sont « un peu plus chers » que ceux importés.
Le président russe a replacé cette dynamique économique dans la continuité historique du pays, citant la reconstruction d’après-guerre. Aujourd’hui, selon lui, l’économie russe avance avec ses propres forces et avec la volonté ferme de durer dans le temps.