Sergueï Lavrov : «non merci» à un cessez-le-feu avant les négociations avec l'Ukraine

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté l'idée d'un cessez-le-feu préalable aux négociations avec l'Ukraine, évoquant les précédents échecs des pourparlers. Il a également accusé les dirigeants européens de pousser les États-Unis à durcir leurs sanctions contre la Russie.
L'idée de conclure un cessez-le-feu avant le début du processus de négociation visant à régler le conflit en Ukraine est intenable, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Donc maintenant quand ils nous disent : "Faisons une trêve, et ensuite nous verrons" : non merci, nous avons déjà eu ce type d'histoires, nous ne voulons plus de ça », a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé ce qui s'était passé lors des négociations russo-ukrainiennes en 2022. À l'époque, les principes du règlement du conflit avaient déjà été convenus et signés, mais au dernier moment, Kiev a interrompu les pourparlers.
Sergueï Lavrov a noté que les dirigeants européens cherchaient à forcer Donald Trump à adopter des sanctions anti-russes. « Des Macron, des Starmer, des von der Leyen et d’autres responsables européens montrent leur nez et exigent maintenant de manière hystérique des États-Unis qu'ils se joignent aux actions antirusses et en augmentent le nombre », a-t-il indiqué.
Moscou a souligné que l'Occident avait trompé la Russie à plusieurs reprises. Ainsi, les accords de Minsk signés en 2014-2015 en vue de résoudre la situation au Donbass n'ont pas été respectés. Comme l'ont admis par la suite les responsables politiques européens, ces accords n'étaient nécessaires que pour faire gagner du temps à Kiev.
Néanmoins, les premiers pourparlers russo-ukrainiens depuis trois ans ont eu lieu à Istanbul le 16 mai. Au cours de ces discussions, les parties se sont mises d'accord sur un échange à grande échelle de 1 000 prisonniers de guerre contre 1 000. En outre, les délégations ont également convenu de présenter une vision concernant l'éventualité d'un futur cessez-le-feu.