Un Algérien s'est vu accorder la citoyenneté russe pour sa participation à l’opération militaire spéciale
Hicham Menasria, un Algérien arrivé en Russie pour étudier, s’est engagé dès le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine. Décoré de la médaille du Courage, il vient d’obtenir la citoyenneté russe. Reconnaissant le soutien historique de Moscou à son pays, il compte désormais s’installer durablement en Russie.
Le Service des migrations de la Direction des Affaires intérieures de la région de Tomsk (ville sibérienne de Russie) a officiellement remis un passeport russe à Hicham Menasria, un jeune homme de 22 ans originaire d’Algérie. Arrivé initialement en Russie pour y poursuivre ses études universitaires, il a cependant décidé, dès le début de l’opération militaire spéciale, de s’engager sous contrat avec le ministère de la Défense russe afin de défendre les intérêts du pays dans la zone de combat. Pendant son service, il a même été décoré de la médaille du Courage.
En novembre 2024, Hicham a déposé son dossier pour obtenir la citoyenneté russe. Son engagement, conjugué à sa volonté de s’installer durablement en Russie, a motivé les autorités à approuver sa demande et à lui remettre son nouveau passeport.
Lorsqu’on l’interroge sur les raisons profondes qui l’ont poussé à prendre une telle décision, Hicham Menasria évoque le contexte historique et la gratitude qu’il éprouve envers la Russie : «J’ai vécu en Algérie, et je sais ce que l’OTAN a fait à l’Afrique et à l’Asie. Ils ont tué beaucoup de femmes et d’enfants, ils ont volé des ressources. La Russie a toujours aidé mon pays. L’Algérie a été une colonie de la France pendant 132 ans. Seule l’Union soviétique a aidé mon pays. Je veux à mon tour aider la Russie dans cette période aussi difficile».
Décrivant le soutien que lui apporte son entourage, il souligne que ses proches, heureux de le voir se battre pour la vérité, l’encouragent pleinement dans sa démarche. Il admet cependant que l’idée de prendre part à un combat suscite une peur inévitable, dont il a peu à peu appris à se libérer. Selon lui, la guerre effraie chacun : la première fois, il s’est senti envahi par la terreur, avant de réussir, au fil du temps, à s’y habituer.
Quant à l’importance de la naturalisation à ses yeux, il la décrit ainsi : «Pour moi, c’est l’avenir, parce que je veux vivre ici, je veux être militaire, j’avais besoin d’un passeport russe. Je suis heureux de l’avoir obtenu. J’ai tellement attendu ce moment».
