Sergueï Lavrov accuse l’Occident de vouloir exclure la Russie, la Chine et l’Iran du règlement en Syrie
Sergueï Lavrov a dénoncé les tentatives de l’Occident d’écarter la Russie du processus de règlement de la situation en Syrie. Lors de la 14e conférence sur le Moyen-Orient du club Valdaï, il a affirmé que ces manœuvres «ne sont guère dictées par de bonnes intentions» et visent à reléguer ses concurrents à des positions secondaires.
Lors de son intervention à la 14e conférence sur le Moyen-Orient du club Valdaï, le 4 février 2024, Sergueï Lavrov a critiqué les actions des pays occidentaux en Syrie. Il a déclaré : «Les tentatives visant à écarter la Russie, la Chine et l'Iran du processus de soutien extérieur au règlement syrien ne sont guère dictées par de bonnes intentions, mais révèlent les plans de l'Occident visant à reléguer ses concurrents à des positions secondaires».
Le ministre russe a souligné que la situation en Syrie restait instable, notamment après la récente prise de pouvoir par Ahmed al-Chareh, chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC, interdit en Russie). Sergueï Lavrov a affirmé que les nouvelles autorités syriennes n'avaient pas établi de dialogue efficace avec les autres forces du pays et que la priorité devait être donnée à un règlement politique inclusif.
Un appel au dialogue et à une coopération internationale
Le chef de la diplomatie russe a insisté sur la nécessité d'une approche collective pour stabiliser la Syrie. «Il est encore nécessaire d’agir de manière très active et constructive, non pas en essayant de gagner des points géopolitiques, mais en pensant à l’avenir du peuple syrien, de promouvoir le dialogue national, et pour cela il est nécessaire d’unir les efforts de tous les acteurs extérieurs» a-t-il déclaré. Il a également rappelé que la Russie, la Chine et l’Iran avaient toujours été des partenaires clés dans la stabilisation de la Syrie, contrairement aux interventions occidentales qui, selon lui, ont aggravé la situation au Moyen-Orient.
L’Occident accusé de manipulation politique en Syrie
Le ministre russe a dénoncé les États-Unis et leurs alliés qui seraient à l’origine des derniers développements dans la crise syrienne. Il a également critiqué l’Armée syrienne libre, soutenue par Washington et Ankara, qui avait annoncé le 8 décembre 2024 la fin de la présidence Assad.
Enfin, le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé la position de Moscou face aux stratégies occidentales en Syrie, appelant à une coopération internationale élargie pour éviter que la situation ne se détériore davantage. Alors que les nouvelles autorités syriennes peinent à instaurer un dialogue interne, la Russie, la Chine et l’Iran continueront, selon lui, de jouer un rôle central dans la région, malgré les tentatives d’exclusion orchestrées par l’Occident. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a de son côté affirmé que la Russie ne perdrait pour l’instant pas ses positions en Syrie malgré ces bouleversements politiques.