Renseignement russe : l'Ukraine serait en train de préparer une nouvelle provocation

Renseignement russe : l'Ukraine serait en train de préparer une nouvelle provocation© Efrem Lukatsky Source: AP
Des soldats ukrainiens (photo d'illustration).
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Selon le service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie, l’Ukraine s’apprêterait à «simuler» une frappe russe contre un hôpital ou une maternelle, notamment afin de justifier la levée des restrictions occidentales sur l’usage par Kiev de missiles longue portée dans la profondeur du territoire russe.

Une provocation «très médiatisée» serait en cours de préparation par Kiev avec le soutien des États-Unis, a déclaré ce 16 septembre un communiqué de presse le service russe des renseignements extérieurs (SVR).

Celle-ci consisterait à «organiser une attaque de missile russe contre une institution pour enfants» sur le territoire contrôlé par l'Ukraine, a précisé le SVR avant d'ajouter : «un hôpital ou une maternelle - faisant un grand nombre de victimes».

«Les dirigeants ukrainiens comptent renforcer par ce moyen barbare l’esprit combatif de l’armée ukrainienne et justifier la levée par l’Occident des restrictions en matière d’utilisation de missiles pour frapper des sites en profondeur sur le territoire russe», peut-on lire dans le document.

Les renseignements américains et le haut commandement militaire ukrainien auraient discuté de l’implication des principaux médias internationaux dans la couverture de cette provocation, selon le SVR.

Cette implication des médias viserait à stimuler l’esprit vindicatif de l’armée ukrainienne ainsi qu'attirer le soutien des pays du Sud. «Quant à la vie des enfants ukrainiens, mise ainsi en péril, la clique de Zelensky la néglige», ajoute le SVR.

Provocation en Ukraine : Téhéran et Pyongyang également dans le viseur

Pour les services russes, une telle provocation pourrait également servir à Washington afin d'accroître la pression sur l’Iran et la Corée du Nord, accusés de fournir des armes à la Russie.

Lors d’une conférence de presse le 10 janvier, Anthony Blinken avait accusé Téhéran d’avoir livré des missiles à la Russie. Le même jour, Berlin, Londres et Paris avaient annoncé des sanctions contre plusieurs entreprises iraniennes. Même son de cloche du côté de Bruxelles, où un porte-parole de l'UE a annoncé la préparation de sanctions à l'encontre de Téhéran.

À l'heure de la rédaction de cet article, la partie ukrainienne n'a pas réagi à cette déclaration du SVR.

Le 8 juillet dernier, lors de la tragédie de l'hôpital pédiatrique de Kiev «Okhmatdet», les médias britanniques ont directement accusé la Russie, bien que, selon le ministère russe de la Défense, «de nombreuses photographies et séquences vidéo publiées à Kiev confirment sans équivoque la destruction causée par la chute d'un missile de défense aérienne ukrainien tiré à partir d'un système de missiles antiaériens dans la ville». La partie ukrainienne n'a toujours pas fourni de preuves significatives.

Kiev avait également accusé l’armée russe d’avoir exécuté des civils à Boutcha, au nord de Kiev, en mars 2022. Des accusations réfutées par Moscou depuis près de deux ans, la Défense russe s'étant notamment étonnée du délai de quatre jours entre le retrait de ses troupes et l'apparition des «preuves de crimes».

À l’époque, le drame avait été largement repris par les médias occidentaux, contribuant de façon décisive à une montée du soutien européen et américain en faveur de Kiev. La Russie avait demandé la liste des victimes à plusieurs reprises, mais n'a jamais reçu de réponse.

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