Sommet de Doha : condamnations massives contre Israël, mais absence de mesures concrètes

Sommet de Doha : condamnations massives contre Israël, mais absence de mesures concrètes© Getty Images
Sommet des pays arabo-musulmans à Doha
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Un sommet arabo-islamique à Doha condamne unanimement les frappes israéliennes du 9 septembre, accusées de saboter les négociations sur Gaza, avec un soutien massif au Qatar. Les dirigeants ont condamné de manière unanime les actions israéliennes mais n'ont adopté aucune mesure concrète contre l'État hébreu.

Le 15 septembre 2025, un sommet d’urgence conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) s’est tenu à Doha, au Qatar, suite aux frappes israéliennes du 9 septembre dans la capitale qatarie. Ces attaques ont visé et tué cinq membres du Hamas et un officier de sécurité qatari, dans un contexte où Doha joue un rôle clé de médiateur pour un cessez-le-feu à Gaza.

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a ouvert le sommet en accusant Israël de vouloir « faire échouer les négociations » et en qualifiant la vision de Benyamin Netanyahou d’une « sphère d’influence israélienne » en région arabe de « dangereuse illusion ». Cette agression sans précédent a suscité une vague de condamnations unanimes de la part des pays arabes et musulmans, marquant un front uni contre Israël.

Des paroles mais pas d'actes

De nombreux leaders ont exprimé leur soutien ferme au Qatar. Le président iranien Massoud Pezechkian a averti que « demain, ce pourrait être n’importe quelle capitale arabe ou islamique », appelant à l’unité : « Le choix est clair. Nous devons nous unir. » Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est le premier État arabe à avoir reconnu Israël, a dénoncé des « obstacles à toute perspective de nouveaux accords de paix, compromettant même les existants ».

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de chercher à « poursuivre les massacres et le génocide en Palestine tout en déstabilisant la région ». Même des monarchies du Golfe, alliées de Washington, ont critiqué l’attaque, et les États-Unis, principal allié d’Israël, ont émis une rare condamnation, tout en réaffirmant leur soutien à l’élimination du Hamas. Le sommet a réuni des figures majeures comme le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le roi de Jordanie et les présidents de Palestine, d’Irak et du Pakistan, démontrant une solidarité internationale envers Doha et son rôle médiateur.

Malgré cette unanimité dans les reproches, qualifiant les actions israéliennes de violation du droit international et de menace pour la stabilité régionale, le communiqué final s’est limité à des appels rhétoriques. Il a exhorté à « revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël » et à « se coordonner pour suspendre son adhésion à l’ONU », mais sans engagement concret ni calendrier.

Aucune mesure tangible, comme une suspension commerciale ou des poursuites judiciaires immédiates, n’a été adoptée. Les pays ayant des liens avec Israël (Émirats arabes unis, Bahreïn, Égypte, Jordanie, Maroc) ont participé, mais sans initiatives fortes. Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassem Al-Budaiwi, a plaidé pour que les États-Unis « usent de leur influence » sur Israël, tandis que l’Égypte a évoqué un possible « mécanisme de sécurité commun » ou une « OTAN arabe », sans suite immédiate.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, attendu à Doha le 16 septembre après Jérusalem, devrait réaffirmer le soutien à la souveraineté qatarie, mais sans pression ferme sur Tel-Aviv. Ainsi, malgré le ton virulent, le sommet souligne l’impuissance collective face à Israël, privilégiant les mots à l’action, dans un contexte de guerre permanente à Gaza.

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