Des troupes britanniques enfreignent l'interdiction des relations sexuelles transactionnelles au Kenya, révèle une enquête

Des troupes britanniques enfreignent l'interdiction des relations sexuelles transactionnelles au Kenya, révèle une enquête© Max Mumby/Indigo Source: Gettyimages.ru
Soldats de l'armée britannique. [Photo d'illustration]
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Une enquête menée sur la conduite des forces stationnées au Kenya a révélé plus de 35 cas présumés de recours aux services de prostituées locales sur une période de deux ans. L’armée britannique avait interdit les services sexuels payés, après des cas de violence extrême recensés contre des prostituées dans ce pays africain.

Des soldats britanniques basés au Kenya ont continué de se livrer à des « relations sexuelles transactionnelles », en violation d'une loi visant à lutter contre l'exploitation et les abus sexuels dans ce pays d'Afrique de l'Est, selon une enquête interne publiée le 12 août dernier.

Une enquête, qui s’est étalée sur deux ans, a révélé que cette pratique s’est maintenue à un niveau « faible ou modéré » sur la base de l'Unité d'entraînement de l'armée britannique au Kenya (BATUK) à Nanyuki.

L'armée britannique a commandé cette enquête en octobre dernier, après des allégations de soldats stationnés dans le camp de cette ville du centre du Kenya qui payeraient des femmes locales pour des rapports sexuels, les violaient et les maltraitaient.

Pratique interdite sur fond de violence extrême

Le ministère britannique de la Défense a interdit de payer pour des relations sexuelles aux soldats à l'étranger en 2022, suite à de nombreuses allégations de mauvaise conduite de la part de personnels stationnés hors du Royaume-Uni.

L'armée est depuis longtemps sous étroite surveillance au Kenya, notamment pour le meurtre en 2012 d'Agnès Wanjiru, une jeune femme de 21 ans disparue après avoir apparemment passé une nuit à faire la fête avec des soldats britanniques. Son corps mutilé a été découvert quelques jours plus tard dans la fosse septique d'un hôtel près de la garnison permanente de la BATUK.

En juin, le ministère a déclaré qu'un « militaire » avait été arrêté au Kenya dans le cadre d'une affaire qui « fait l'objet d'une enquête en cours du Commandement des crimes graves de la Défense ». La BBC a rapporté que le soldat, accusé de viol, avait été rapatrié au Royaume-Uni.

35 cas présumés de relations sexuelles tarifées

La dernière enquête, menée de juillet 2022 à fin 2024, recense 35 cas dans lesquels des soldats du BATUK étaient soupçonnés d'avoir payé pour des relations sexuelles.

Le chef d'état-major britannique, le général Roly Walker, a déclaré que ces pratiques « ne devraient pas exister du tout », ajoutant que l'armée restait déterminée à respecter les « plus hauts standards de comportement » et qu'elle donnerait suite aux recommandations du rapport.

« L'exploitation et les abus sexuels par des membres de l'armée britannique n'ont absolument pas leur place. Ils sont en totale contradiction avec ce que signifie être un soldat britannique. Ils s'attaquent aux personnes vulnérables et profitent à ceux qui cherchent à tirer profit des abus et de l'exploitation », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, des députés britanniques ont mené une enquête au Kenya sur des allégations de mauvais traitements infligés à la population locale par des soldats du BATUK. Certains témoignages, recueillis lors d'audiences publiques, ont fait état de blessures qui auraient été causées par le comportement des troupes britanniques.

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