L'Iran, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne acceptent de reprendre les négociations sur le nucléaire iranien

Après les récentes menaces européennes de rétablir les sanctions de l’ONU contre l’Iran, la presse locale a indiqué qu’un accord de principe a été conclu entre la troïka européenne et Téhéran pour une reprise d’un nouveau cycle de négociations, dont la date et le lieu restent encore à déterminer.
Selon une source informée qu’elle n’a pas nommée, l’agence iranienne de presse Tasnim a affirmé ce 20 juillet que l'Iran et la troïka européenne (E3), à savoir le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, se sont mis d’accord pour reprendre leurs négociations sur le programme nucléaire.
La même source a indiqué que Téhéran et l’E3 sont parvenus à un accord de principe stipulant une reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien, et que les discussions se poursuivent toujours pour déterminer le calendrier, ainsi que le lieu des négociations.
« Le principe du dialogue a été accepté par toutes les parties », a indiqué la source, alors que « les consultations sur la date et le lieu des pourparlers se poursuivent ». Les discussions pourraient reprendre dès la semaine prochaine, selon les premières indications.
Des sources iraniennes indiquent que la prochaine série de négociations devrait réunir les vice-ministres des Affaires étrangères de l'Iran, du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne.
« L’urgence de reprendre sans délai la voie diplomatique »
Ce développement fait suite aux déclarations de l’E3 qui a menacé le 17 juillet dernier de recourir au mécanisme du « snapback » (Retour en arrière) prévu par l’accord sur le nucléaire signé il y a une décennie à Vienne. Cette clause prévoit de réimposer des sanctions onusiennes, levées en 2015, sans véto possible.
La diplomatie européenne a « souligné l’urgence de reprendre sans délai la voie diplomatique, en vue de parvenir à un accord robuste, vérifiable et durable sur le programme nucléaire iranien ». En cas de refus des discussions par l’Iran, le recours au snapback devrait avoir lieu « avant la fin de l’été ».
Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait appelé « agir de manière responsable et mettre de côté le recours à la menace et aux pressions, y compris le snapback pour lequel ils n’ont absolument aucun fondement moral et juridique », dans une publication sur X le 18 juillet dernier. Il a affirmé qu'un nouveau cycle de négociations ne sera possible qu’en cas d’« un accord sur le nucléaire juste, équilibré et mutuellement bénéfique ».
Pour rappel, ce développement intervient après le conflit de douze jours ayant opposé Israël et l’Iran le 13 juin dernier. L’attaque surprise de l’aviation de guerre israélienne contre des installations nucléaires et militaires iraniennes avait tué plusieurs commandants des Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), des scientifiques du programme nucléaire et plus de 200 civils selon les autorités iraniennes.