L’Iran menace de quitter le Traité de non-prolifération nucléaire face aux pressions occidentales

L’Iran menace de quitter le Traité de non-prolifération nucléaire face aux pressions occidentales
Image générée à l’aide de l’IA illustrant un drapeau iranien en arrière-plan, accompagné de silhouettes de missiles, dans un contexte symbolique lié aux tensions nucléaires.
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L’escalade se poursuit entre l’Iran et les puissances occidentales. Un haut responsable iranien a déclaré que le pays pourrait quitter le Traité de non-prolifération nucléaire et accroître l’enrichissement de son uranium au-delà de 60% si Washington, Londres, Paris et Berlin maintiennent leurs menaces de nouvelles sanctions.

L’Iran hausse le ton face à la montée des pressions occidentales. Ce 19 juillet, le député iranien Ebrahim Rezaei, porte-parole de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement, a averti que son pays pourrait quitter le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) si les sanctions continuent de se renforcer. Selon l’agence iranienne Tasnim, il a également évoqué la possibilité d’un enrichissement de l’uranium à un niveau supérieur à 60 %, ainsi que la production et l’exportation de centrifugeuses de nouvelle génération.

« L’Iran n’a jusqu’à présent que suspendu volontairement l’application du protocole additionnel, tout en restant membre du TNP. Toutefois, si les pressions extérieures se poursuivent, nous envisagerons de quitter le traité, d’augmenter l’enrichissement de l’uranium, de développer l’exportation de centrifugeuses et d’étendre notre coopération nucléaire », a-t-il encore déclaré.

Les menaces du mécanisme européen de sanctions

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes. La « troïka européenne » – composée de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne – a récemment menacé de réactiver le mécanisme dit de « snapback » qui permettrait le rétablissement automatique de toutes les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, initialement levées par l’accord nucléaire de 2015. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a répondu que si ce mécanisme était enclenché, cela mettrait fin à toute participation européenne dans les négociations sur le programme nucléaire iranien.

Le ministre a souligné que les pays européens devaient « agir de manière responsable » et abandonner leur volonté de relancer les sanctions, s’ils souhaitent conserver un rôle dans les discussions. Il a aussi affirmé que Téhéran était toujours ouvert à des négociations, mais uniquement sur la base d’un accord « équilibré et mutuellement bénéfique ».

Une stratégie iranienne de résistance

Le président iranien Masoud Pezeshkian a par ailleurs signé, début juillet, un décret suspendant la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette décision fait suite à des critiques envers l’agence et son directeur Rafael Grossi, accusés de passivité face aux frappes américaines et israéliennes contre les sites nucléaires iraniens de Fordo, Ispahan et Natanz.

En juin, des discussions entre Washington et Tel Aviv ont eu lieu concernant de nouvelles frappes sur les infrastructures nucléaires iraniennes, au cas où Téhéran refuserait de relancer les négociations. D’après plusieurs sources, seuls certains des sites touchés lors des bombardements américains du 22 juin auraient été sérieusement endommagés, laissant à l’Iran la possibilité de poursuivre ses recherches nucléaires.

Ebrahim Rezaei a aussi précisé que même si le mécanisme des sanctions était activé, cela ne changerait pas fondamentalement la situation pour l’Iran, qui vit déjà sous plusieurs sanctions internationales très dures.

Les pays occidentaux, menés par les États-Unis sous l’administration Trump, ont fixé la fin août 2025 comme échéance pour parvenir à un nouvel accord nucléaire. Sans accord, toutes les sanctions seraient automatiquement rétablies. Face à cette menace, Téhéran affiche sa fermeté et sa détermination à défendre sa souveraineté nucléaire.

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