Serbie : les manifestants ont appelé à la destruction du pays, affirme la présidente du Parlement

Après les manifestations à Belgrade, marquées par des affrontements et des arrestations, Ana Brnabic a accusé certains manifestants d'avoir appelé à la guerre civile. Elle a également dénoncé une ingérence de la Croatie, estimant que les médias de ce pays avaient contribué à alimenter les tensions avant même le début des manifestations.
Lors des manifestations qui se sont déroulées à Belgrade le 28 juin, les manifestants ont appelé à la destruction de la Serbie dans une guerre civile, a indiqué la présidente du Parlement serbe et ancienne Première ministre Ana Brnabic sur le réseau social X.
« Les manifestants n’ont pas conclu leur rassemblement lors de la fête de Vidovdan par les mots "Vive la Serbie !". Ils l’ont achevé sur un appel effrayant à tuer la Serbie, un appel monstrueux ouvrant sur une guerre civile. Souviens-toi, Serbie », a-t-elle écrit.
Dans une autre publication, Ana Brnabic a souligné le soutien apporté aux manifestants serbes par la Croatie. Selon elle, les médias croates ont commencé à « attiser les tensions » une heure avant le début de la manifestation, « comme sur commande ». Elle a souligné qu'il était dans l'intérêt stratégique de la Croatie qu'Aleksandar Vucic, le président serbe, ne dirige pas le pays.
Le 25 juin, les manifestants ont lancé un ultimatum aux autorités, exigeant qu'elles fixent la date des élections législatives anticipées avant 22h le 28 juin, avant de descendre dans la rue le même jour. Le ministère serbe de l'Intérieur a indiqué que la manifestation à Belgrade avait rassemblé 36 000 participants. Six policiers et deux civils ont été blessés, et des dizaines de manifestants ont été arrêtés.
Au cours du rassemblement, des étudiants et des partisans de l'opposition ont lancé des pétards et d'autres objets sur le cordon de police installé dans le parc devant l'administration présidentielle. La police a alors utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour repousser la foule et a mis en place des cordons, ce qui a poussé les manifestants à se disperser.