Le G7 derrière Israël face à l’Iran : un soutien affirmé

Le G7 soutient le droit d’Israël à se défendre face à l’Iran, qualifié de source d’instabilité, tout en appelant à la désescalade dans un conflit marqué par des frappes massives. Trump, qui a quitté le sommet prématurément, insiste sur des négociations directes avec Téhéran. Une médiation omanaise est envisagée.
Le 16 juin 2025, les leaders du G7, réunis à Kananaskis, Canada, ont publié une déclaration soutenant le droit d’Israël à se défendre face à l’Iran, tout en qualifiant ce dernier de « source d’instabilité et de terreur » au Moyen-Orient.
Ce positionnement intervient alors que le conflit, déclenché le 13 juin par l’opération israélienne « Rising Lion » contre des sites nucléaires iraniens, s’intensifie. L’Iran a riposté avec 300 missiles balistiques. Cette nouvelle escalade a déjà causé 24 morts en Israël et 224 en Iran, selon les bilans officiels.
Trump en cavalier seul ?
Le G7 appelle à une désescalade et insiste sur la nécessité de protéger les civils, tout en réaffirmant que l’Iran ne doit jamais posséder l’arme nucléaire. Le président américain Donald Trump, figure centrale du sommet, a marqué les esprits en quittant prématurément la réunion le 16 juin pour regagner Washington, invoquant la nécessité de suivre l’évolution du conflit. Il a d’abord refusé de signer la déclaration conjointe du G7, réclamant des garanties plus strictes contre l’enrichissement d’uranium par l’Iran.
Après des ajustements au texte, il a finalement donné son accord, selon des sources américaines. Trump a également appelé les habitants de Téhéran à « évacuer immédiatement », tout en niant travailler à un cessez-le-feu, contredisant le président français Emmanuel Macron, qui évoquait une offre de trêve.
Cette divergence révèle des tensions au sein du G7, où Trump prône une ligne dure, suggérant des négociations directes avec l’Iran pour un « accord véritable » sur son programme nucléaire. Le conflit, entré dans son cinquième jour, voit des frappes continues, avec Israël ciblant des sites stratégiques, dont le siège de la télévision d’État iranienne, et l’Iran promettant une attaque massive.
Face à ce risque de guerre régionale, le G7 insiste sur une solution diplomatique, soutenue par une médiation omanaise prévue à Mascate. Cependant, les divisions, notamment autour de la position de Trump, compliquent les efforts pour éviter une escalade généralisée.