G7 Finances : coopération en façade, désaccords en coulisse
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À Banff, le G7 Finances a été dominé par les tensions liées aux droits de douane imposés par les États-Unis et par l'absence de position commune sur l’Ukraine. Aucune déclaration finale n’a été annoncée, et les discussions se poursuivent sans avancée concrète.
Les ministres des Finances du G7 se sont réunis cette semaine à Banff, dans un climat de désaccord croissant, marqué par les décisions unilatérales des États-Unis en matière de commerce international. L’augmentation récente d’au moins 10 % des droits de douane sur les produits importés par Washington a relancé les inquiétudes sur la cohésion du groupe et sur la stabilité des échanges mondiaux.
La question des droits de douane n’était pas officiellement inscrite à l’ordre du jour. Toutefois, selon plusieurs sources présentes, elle a dominé les discussions informelles. D'après les médias occidentaux, l’inflexibilité de la position américaine, assumée sans détour, a compliqué toute tentative de coordination entre partenaires.
Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, s’est limité à qualifier les échanges de « très productifs ». Son homologue canadien, François-Philippe Champagne, a évoqué des avancées, sans toutefois mentionner la possibilité d’un communiqué commun. À ce stade, aucun consensus n’a été trouvé, et plusieurs délégations estiment qu’il serait préférable de renoncer à toute déclaration finale pour éviter un conflit ouvert avec les États-Unis.
Certains responsables évoquent comme un signal positif la simple présence de la délégation américaine. D’autres, constatent que la logique multilatérale est désormais affaiblie, et que l’attitude de Washington laisse peu d’espace à une coopération.
Le Japon, par la voix de son ministre des Finances, Katsunobu Kato, a qualifié les hausses tarifaires américaines de « regrettables » et a souligné qu’elles ne constituaient pas une réponse appropriée aux déséquilibres commerciaux.
Ce sommet précède la réunion des chefs d’État du G7, prévue à la mi-juin au même endroit. Ce sera la première visite officielle de Donald Trump au Canada depuis son retour à la Maison-Blanche.
