La réunion de Londres sur l’Ukraine reléguée au second plan après le retrait du Secrétaire d’État américain

La réunion de Londres sur l’Ukraine reléguée au second plan après le retrait du Secrétaire d’État américain Source: AP
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio à Paris, le 17 avril 2025.
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La réunion sur l’Ukraine organisée à Londres ce 23 avril est marquée par le retrait de dernière minute du Secrétaire d’État américain Marco Rubio et l’absence d’autres figures diplomatiques clés. Ce contexte tendu fragilise la présentation par Washington d’un plan de sortie de crise et met en lumière les désaccords entre alliés occidentaux.

La réunion prévue ce mardi 23 avril à Londres devait permettre aux États-Unis, au Royaume-Uni, à l’Union européenne et à l’Ukraine d’examiner une proposition américaine de règlement du conflit. Cependant, l’absence remarquée de plusieurs hauts responsables occidentaux, notamment du secrétaire d’État américain Marco Rubio et de ses homologues européens, a fortement affaibli la portée de la rencontre. Selon Sky News, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont tous annulé leur venue à la suite du retrait américain.

Une proposition américaine qui redessine les équilibres

D’après The Telegraph, le plan américain comprend sept points, dont l’arrêt immédiat des hostilités, l’ouverture de négociations directes entre Moscou et Kiev, et le refus de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, en contrepartie d’une possible intégration à l’Union européenne. Le plan propose aussi la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée ainsi que le contrôle de facto des territoires libérés par Moscou. Il prévoit également le transfert de la centrale nucléaire de Zaporojié sous gestion américaine, un accord sur les ressources minières entre Washington et Kiev, et enfin, une levée totale des sanctions américaines contre la Russie en échange d’un nouveau partenariat énergétique.​

Retrait américain et désengagement européen

Le retrait de Marco Rubio, confirmé par le New York Times, fait suite au refus catégorique de Volodymyr Zelensky de reconnaître la Crimée comme territoire russe. « L’Ukraine ne reconnaîtra jamais juridiquement l’occupation de la Crimée. C’est contraire à notre Constitution », a-t-il affirmé, ce qui a précipité l’annulation de la venue de plusieurs responsables à Londres, dont Steve Witkoff.​

Malgré ces absences, la délégation américaine sera représentée par le général Keith Kellogg, envoyé spécial de Donald Trump. « Keith Kellogg sera présent à la réunion, et la rencontre avec les Américains aura donc lieu. Il y aura d'autres réunions avec les Européens, différentes réunions », a affirmé cette source à l'AFP sous couvert d'anonymat. Selon l’agence de presse, une première réunion bilatérale a bien eu lieu entre le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, et son homologue britannique David Lammy. Mais comme le souligne le Financial Times, l’importance de la réunion s’en est trouvée fortement réduite.

Vers un dialogue direct Washington-Moscou

Toujours selon le Financial Times, le retrait américain pourrait ouvrir une brèche diplomatique. La possible reconnaissance officielle de la Crimée par Washington déclencherait une crise majeure au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, où toute concession sur ce point est strictement rejetée. Ce possible revirement intervient alors que, selon le Washington Post, le président Trump cherche à imposer un accord rapide avant de se retirer totalement du processus si les conditions ne sont pas acceptées.​

Le vice-président américain J.D. Vance a confirmé cette ligne dure en déclarant que « soit les parties acceptent l’offre américaine, soit les États-Unis quitteront le processus de négociation ».

Dans ce contexte, la Russie maintient sa ligne. Le ministère russe des Affaires étrangères a rappelé à maintes reprises que tout déploiement militaire de l’OTAN en Ukraine, peu importe sous quel drapeau, serait considéré comme une menace par Moscou. Le président Vladimir Poutine a exprimé une certaine ouverture au dialogue, notamment dans le cadre de la trêve de Pâques prolongée, mais tout en maintenant que les conditions proposées par les États-Unis nécessitaient une analyse approfondie. ​

La rencontre de Londres, malgré son déclassement, pourrait néanmoins préparer le terrain à une phase de transition dans les négociations internationales. Le déplacement prévu de Steve Witkoff à Moscou dans les jours à venir montre que le véritable dialogue stratégique pourrait désormais se jouer directement entre Washington et Moscou.

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