Sanctions contre la Russie : la chute silencieuse des dirigeants occidentaux

Sanctions contre la Russie : la chute silencieuse des dirigeants occidentaux Source: Gettyimages.ru
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Le Guardian a constaté que la plupart des dirigeants occidentaux ayant imposé des sanctions à Moscou avaient perdu leur poste. Tandis que la Russie reste la nation la plus sanctionnée au monde, son économie continue de croître, remettant en cause l’efficacité de ces mesures.

Les sanctions économiques imposées à la Russie depuis 2022 se révèlent inefficaces et ne remplissent pas leurs promesses initiales, selon une récente tribune publiée par The Guardian. Le journal britannique établit un parallèle entre ces mesures coercitives contemporaines et la « diplomatie de la canonnière » du XIXe siècle, une pratique qui visait à contraindre les États ciblés à infléchir leur politique. Il est également souligné que les sanctions économiques, loin d'affaiblir les gouvernements visés, semblent paradoxalement renforcer la stabilité politique de certains pays concernés.

Par ailleurs, le journal établit un parallèle entre ces mesures et la guerre tarifaire économique, mais que sa finalité reste floue. Selon l’article, les pays européens critiquent le président américain pour avoir utilisé cet instrument, alors qu’eux-mêmes l’utilisent depuis des décennies. Le bilan dressé par le journal est sans appel : les sanctions économiques restent un outil dont l'efficacité réelle sur les choix politiques des États ciblés demeure limitée et controversée.

Une série de départs politiques à l’Ouest

D’après l’analyse du quotidien britannique, un autre constat s’impose : une majorité de dirigeants occidentaux ayant activement soutenu ou imposé des sanctions contre Moscou en 2022 ont, depuis, quitté la scène politique.

Par exemple, en Grande-Bretagne, le Premier ministre britannique Boris Johnson a démissionné à l’été 2022, bientôt suivi par Liz Truss, dont le mandat n’a duré que 49 jours. Le Premier ministre italien Mario Draghi a été contraint de remettre sa démission en juillet 2022. Aux Pays-Bas, Mark Rutte a annoncé sa démission à l’été 2023, sur fond de crise gouvernementale. Quant au chancelier allemand Olaf Scholz, après une période marquée par une impopularité croissante, il a perdu un vote de confiance au Bundestag, ce qui a ouvert la voie à des élections le 23 février 2025. Son parti, le SPD, est passé à la troisième place pour la première fois depuis 1933 et a obtenu moins de 20 % des voix, ce qui constitue son plus mauvais résultat en termes de part de voix depuis les élections fédérales de 1887.

La Russie, championne mondiale des sanctions, mais pas que

Pendant ce temps, la Russie reste le pays le plus sanctionné au monde. D’après le président russe Vladimir Poutine, les pays occidentaux ont imposé 28 595 sanctions à la Russie, contre des personnes et des entités.

« Je propose de partir des considérations suivantes qui sont à vrai dire bien visibles. Les sanctions ne sont pas des mesures temporaires ou ponctuelles, il s’agit d’un mécanisme de pression stratégique et systémique sur notre pays. Quelle que soit l’évolution de la situation, quel que soit le paradigme des relations internationales, nos concurrents chercheront toujours à contenir notre pays, à affaiblir ses capacités économiques et technologiques. Il est à noter que si auparavant les soi-disant élites occidentales essayaient de prêter à cette confrontation ne serait-ce qu’un semblant de décence, aujourd’hui il semble qu’ils n’aient même plus besoin de faire semblant, et ils n’en ont pas l’intention. Non seulement ils menacent régulièrement la Russie de nouvelles sanctions mais ils en sortent régulièrement de nouveaux paquets. Nous avons comme l’impression que leurs initiateurs eux-mêmes ont perdu le compte du nombre de restrictions qu’ils ont imposées et contre qui », a-t-il déclaré lors du XXXIVe congrès de l'Union des industriels et des entrepreneurs de Russie qui s'est tenu à Moscou le 18 mars.

Pourtant, malgré ce « record », les indicateurs économiques publiés par les autorités russes montrent une stabilité, voire une croissance. Le PIB de la Russie a augmenté de 4,1 % en 2024, un rythme supérieur à celui des pays du G7. Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré en février 2025 que l’économie russe avait progressé de 8,4 % sur deux ans, tandis que la zone euro n’avait enregistré que 0,8 %. Il a également précisé que le PIB nominal était passé de 107 000 milliards de roubles en 2020 à près de 200 000 milliards en 2024, avec l’objectif d’atteindre 300 000 milliards d’ici à 2030. De plus, il convient de noter qu’en termes de PIB à parité de pouvoir d’achat, la Russie a dépassé le Japon en 2024 et occupe désormais la quatrième place, derrière les États-Unis, la Chine et l’Inde.

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