Offensive tarifaire américaine : «Ces pays nous appellent, ils me lèchent le cul», fanfaronne Trump

Quelques heures avant l’entrée en vigueur de ses «tarifs réciproques» à l’encontre de dizaines de pays, le président américain s’est vanté que ces derniers «fassent tout» pour parvenir à un accord avec son administration. En tête des pays les plus touchés figure la Chine, dont les produits entrant aux États-Unis sont dorénavant taxés à 104%.
C’est à sa façon que Donald Trump, à l’occasion d’un dîner du Comité national républicain du Congrès (NRCC) le 8 avril, a vanté sa manière de mener les affaires.
« Ces pays nous appellent, ils me lèchent le cul, ils meurent d’envie de passer un accord », a-t-il affirmé, avant de railler : « S'il vous plaît, s'il vous plaît, Monsieur, concluez un accord. Je ferai n'importe quoi. Je ferai n'importe quoi, Monsieur ».
Le locataire de la Maison Blanche a également tourné en dérision les membres de son parti qui préconisent de confier au Congrès les négociations avec ces pays. « Laissez-moi vous dire, vous ne négociez pas comme je négocie », a ensuite lancé Trump.
Cette prise de parole du président américain, de près d’une heure et demie, survenait alors que les États-Unis s’apprêtaient à faire entrer en vigueur la dernière volée de tarifs douaniers décrétée par Donald Trump. Ce dernier avait annoncé le 2 avril, non sans provoquer un vent de panique sur les places boursières à travers le monde, l’imposition de 10% de droits de douane sur l’ensemble des importations américaines.
«Tout se passe très bien pour nous», assure Trump
Une « base initiale » à laquelle viennent s’ajouter - à compter de ce 9 avril - des « tarifs réciproques » sur les produits provenant de pays avec lesquels les États-Unis accusent les plus importants déficits commerciaux. En tête des pays frappés par cette offensive tarifaire américaine : la Chine.
Visée par des « tarifs réciproques » de 34%, celle-ci avait annoncé qu’elle appliquerait en représailles des droits de douane équivalents sur les produits américains entrant sur son sol. Cette annonce a provoqué l’ire de Donald Trump, qui a sommé Pékin de revenir sur son intention sous 24 heures, au risque de se voir imposer des tarifs « additionnels » de 50%.
Une menace mise en œuvre, dans un décret publié le 8 avril par la Maison Blanche. « Des droits de douane supplémentaires de 104% sur les biens chinois entreront en vigueur à minuit ce soir. Ce sera comme ça jusqu’à ce qu’ils passent un accord avec nous », a déclaré Trump lors de son discours à la soirée du NRCC.
« Tout se passe très bien pour nous, on fait ce que j'appelle des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture » avait déclaré Trump, plus tôt dans la journée depuis la Maison Blanche, annonçant que le Japon et la Corée du Sud étaient « en route pour conclure un accord ».