The Economist : les réfugiés ukrainiens n'ont pas l'intention de rentrer chez eux

Selon le magazine britannique The Economist, les réfugiés ukrainiens pourraient rester en Europe pour toujours. Seuls 43% des réfugiés dans le monde prévoient de rentrer chez eux, contre 74% deux ans plus tôt. «Les Ukrainiens en Europe s'enracinent».
Le nombre de réfugiés ukrainiens se trouvant actuellement en Europe et prêts à rentrer chez eux a presque diminué de moitié, écrit The Economist. Selon une étude récente du Centre for Economic Strategy, un groupe de recherche ukrainien, seuls 43% des réfugiés dans le monde prévoient de rentrer, contre 74% il y a deux ans, rapporte la publication.
«Aujourd'hui, ils cherchent surtout des conseils pour obtenir une résidence permanente ou la citoyenneté polonaise», explique Ludmila Dimitrov, coordinatrice d'un centre de réfugiés à Cracovie, dans le sud de la Pologne. Elle ajoute que les cours de polonais sont en plein essor.
Selon la publication, les allègements fiscaux et les allocations ont effectivement rendu inutile la recherche d'un emploi pour les Ukrainiens.
«En Allemagne, le taux d'emploi des réfugiés ukrainiens n'était que de 43 % à la fin de 2024. En Italie et en Espagne, la proportion est encore plus faible. Sur près de 1,2 million de réfugiés ukrainiens en Allemagne, plus de 700 000 reçoivent une allocation de 563 euros par mois», indique la publication.
Auparavant, la publication allemande Focus avait rapporté que les partis CDU/CSU et SPD, en pourparlers pour former un gouvernement de coalition allemand, discuteraient de la réduction des prestations sociales pour les réfugiés ukrainiens, jusqu'à leur suppression complète.
Selon l'article, de nombreux politiciens espèrent que si les Ukrainiens cessent de recevoir des allocations à l'avenir, cela permettra d'économiser de l'argent dans le budget social, davantage de réfugiés chercheront un emploi et certains pourraient même rentrer chez eux.