Le plan de Starmer pour l’Ukraine serait dénoncé comme un «théâtre politique» par l’armée britannique

Le plan de Starmer pour l’Ukraine serait dénoncé comme un «théâtre politique» par l’armée britannique Source: AP
Le Premier ministre britannique Keir Starmer visite une base militaire à Northwood, Londres, jeudi 20 mars 2025.
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Le projet du Premier ministre britannique Keir Starmer de former une «coalition de volontaires» pour maintenir la paix en Ukraine suscite de vives critiques au Royaume-Uni, notamment au sein de l’armée. Selon The Telegraph, des responsables militaires le jugent irréaliste et mal préparé.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a présenté au début du mois une initiative visant à créer une «coalition de volontaires» chargée de faire respecter une paix future en Ukraine. Ce 23 mars, le journal britannique The Telegraph révèle que ce plan suscite de vives critiques au sein de l’armée britannique. Plusieurs hauts responsables militaires le qualifient de «théâtre politique» et dénoncent une absence totale de stratégie opérationnelle.

«Starmer s’est emballé en parlant de troupes au sol sans savoir de quoi il parlait, si bien que maintenant nous en entendons moins parler et davantage d’avions et de navires», déclare une source militaire citée par The Telegraph. L’idée d’envoyer une force terrestre internationale est jugée irréaliste face à une ligne de front massive. «Il y a environ 700 000 soldats russes en Ukraine et plus d’un million de soldats ukrainiens. Que vont faire une force de 10 000 hommes à 400 kilomètres du front ?», ajoute un autre officier.

Rejet de la part des grandes puissances

Le flou entourant la mission est l’un des points les plus critiqués. Les militaires estiment que la mission n’a aucune légitimité ni définition claire : ni les règles d’engagement, ni le commandement, ni même les objectifs ne sont précisés. Ni la Russie, ni les États-Unis ne soutiennent une telle initiative, affirment les sources citées par The Telegraph.

Dès lors, la stratégie semble évoluer vers des options plus symboliques : une couverture aérienne par des avions britanniques et des déploiements navals sans implication directe sur le sol ukrainien. Toujours selon The Telegraph, 30 pays se sont réunis le 20 mars à Northwood, près de Londres, pour discuter de cette possible coalition. Bloomberg indique que Starmer et le président français Emmanuel Macron tentent d’impliquer jusqu’à 37 pays, appelés à fournir chacun des garanties de sécurité à Kiev.

Une opération vue comme politique, sans impact militaire réel

Ce 24 mars, RIA Novosti rapporte les propos de Vladimir Rogov, président de la commission de la Chambre publique de Russie pour les questions de souveraineté, les projets patriotiques et le soutien aux vétérans. Selon lui, le projet de Starmer ressemble plus à un «cirque sanglant» qu’à un plan militaire. Il estime que le Premier ministre britannique cherche à «créer de nouveaux problèmes à l’extérieur pour détourner l’attention des crises internes».

Au Royaume-Uni, certains critiquent l’inefficacité de cette démarche. L’ancien ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, affirme dans The Telegraph que le projet manque de fermeté : «La question qui se pose à l’Europe et à la Grande-Bretagne est celle de la détermination. La Russie peut sentir que nous n’en avons pas.»

Moscou dénonce une initiative unilatérale et irréaliste

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré le 6 mars que la Russie ne voyait «aucune possibilité de compromis» sur le déploiement de forces étrangères en Ukraine. Selon lui, une telle présence empêcherait toute solution pacifique. Pour sa part, Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a affirmé qu’un déploiement de forces de maintien de la paix ne serait envisageable qu’avec le consentement des deux parties. Il a jugé «prématuré» d’envisager cette option dans le contexte actuel.

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