Israël dresse le bilan des dégâts des opérations du Hezbollah dans le nord du pays

Les dégâts causés par la guerre face au Hezbollah, qui a duré plus de 14 mois, s'élèvent à environ 2,5 milliards de dollars pour l'État hébreu. Les opérations du parti chiite se sont majoritairement concentrées dans le nord d'Israël.
L'heure du bilan a sonné. Alors que les dégâts matériels s'élèvent à environ 10 milliards de dollars pour le Liban suite aux nombreux bombardements de l'État hébreu aux quatre coins du pays, Israël a également fait les comptes.
«Ils nous parlent de retour, mais il n’y a nulle part où retourner.» C’est avec ces mots que David Azoulay, président du conseil municipal de Metula – la localité la plus septentrionale d’Israël –, a ouvert son discours lors d’une réunion spéciale de la Commission pour le renforcement et le développement du Néguev et de la Galilée.
L'élu a dressé un état des lieux alarmant : «Plus de 70 % des maisons ont été endommagées, et 50 % d’entre elles sont inhabitables.» Metula, située à la frontière avec le Liban et comptant moins de 2 000 habitants, figure parmi les localités les plus touchées par le conflit.
Le conflit de 2006 plus destructeur pour Israël
Au lendemain de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, mettant fin à 14 mois d’affrontements entre Israël et le Hezbollah, Tel Aviv avait initialement évalué les dégâts matériels à environ un milliard de shekels (273 millions de dollars). Mais selon un bilan actualisé la semaine dernière par le ministre Ze’ev Elkin, membre du parti d’extrême droite Nouvel espoir, ce chiffre a été revu à la hausse : les dommages s’élèveraient désormais à 9 milliards de shekels (2,5 milliards de dollars).
«Sur les 2 900 bâtiments endommagés lors des combats, la plupart sont des habitations, tandis que 103 des 278 établissements scolaires de la région ont subi des dégâts», a précisé Ze’ev Elkin, sans pour autant détailler la part des infrastructures militaires dans ces chiffres.
Dans une déclaration diffusée le 4 mars par la radio publique israélienne Kan, le ministre a également admis que 19% des destructions avaient été causées par les propres tirs de l’armée israélienne, notamment par son système de défense anti-aérienne Dôme de fer.
D’après Channel 14, l’évaluation de 2,5 milliards de dollars ne prend pas en compte les pertes économiques indirectes ni le coût des opérations militaires. À titre de comparaison, la guerre de juillet 2006 contre le Hezbollah avait coûté à Israël 23 milliards de shekels (6,37 milliards de dollars), dont 5 milliards de shekels avaient été alloués à la prise en charge des dommages directs et indirects, selon Haaretz.