Ukraine : une place à la table des négociations se mérite, estime Orban
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Le Premier ministre hongrois a réagi ce 13 février aux propos de Kaja Kallas, qui exige une participation de l'Europe et de Kiev aux négociations sur l'Ukraine avec la Russie et les États-Unis. Dénonçant la «mauvaise gouvernance bruxelloise», Viktor Orban a estimé qu’une telle place se «mérite».
«Il ne suffit pas de demander une place à la table des négociations, il faut la mériter ! Par la force, un bon leadership et une diplomatie intelligente». Dans un message posté sur X ce 13 février, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a réagi aux propos tenus la veille au soir par la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
«Dans toute négociation, l’Europe doit avoir un rôle central» lançait cette dernière, relayant un communiqué des ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, de la Pologne et du Royaume-Uni et de l'UE. Dans leur message, ces chancelleries ont réitéré leur soutien à l’Ukraine «jusqu’à ce qu’une paix juste, globale et durable soit atteinte».
Une déclaration conjointe parue dans la foulée de l’annonce, par le président américain Donald Trump de la tenue d'une conversation téléphonique «prolongée et très productive» avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Dans son message, l’ex Première ministre estonienne réitère le poncif des alliés de Kiev selon lequel «l’indépendance» et «l’intégrité territoriale» de l’Ukraine sont «inconditionnelles».
Paix en Ukraine : «aucun accord dans notre dos ne fonctionnera», menace Kallas
Ce 13 février, Kaja Kallas a réitéré cette position, lançant à la presse à son arrivée au siège de l’OTAN à Bruxelles qu’«aucun accord dans notre dos ne fonctionnera, n’importe quel accord aura aussi besoin de la participation de l’Ukraine et de l’Europe».
«Cette déclaration est une triste preuve de la mauvaise direction de Bruxelles» a pour sa part fustigé Orban. «Pendant que le président Trump et le président Poutine négocient sur la paix, les responsables européens font des déclarations inutiles», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le Premier ministre hongrois a qualifié la position de Bruxelles d'«inacceptable du point de vue moral et politique», celle-ci soutenant à ses yeux «les massacres aussi longtemps qu’il le faudra».