Le président syrien affirme que des «milliers» de Syriens ont rejoint l'armée
![Le président syrien affirme que des «milliers» de Syriens ont rejoint l'armée](https://mf.b37mrtl.ru/french/images/2025.02/article/67ab0ab487f3ec22a135ea7c.jpg)
Dans un podcast, le nouveau président syrien Ahmed el-Chareh a indiqué que des «milliers» de Syriens ont rejoint l'armée, optant pour l'enrôlement volontaire. La Syrie fait face à la résurgence de groupes radicaux sunnites qui s'en prennent à la communauté alaouite.
«Je n'ai pas imposé la conscription obligatoire en Syrie. J'ai plutôt opté pour l'enrôlement volontaire, et aujourd'hui des milliers de personnes rejoignent la nouvelle armée syrienne», s'est félicité le président syrien Ahmed el-Chareh le 10 février dans le podcast «The Rest is Politics», animé par Alastair Campbell et Rory Stewart, deux figures politiques britanniques.
Selon le nouveau chef de Damas, «un grand nombre de jeunes hommes» avaient fui la Syrie d'Assad pour échapper à la conscription militaire obligatoire. «De nombreux anciens officiers ont fait défection et rejoignent progressivement le nouveau ministère de la Défense», a-t-il ajouté.
Faire face aux mouvements radicaux
«Maintenant que nous avons démantelé le régime et ses prisons, ces sanctions devraient être levées, car elles ne sont plus justifiées après sa chute», a-t-il ajouté. Pour faire face aux «défis importants de sécurité», Ahmed el-Chareh prône notamment «le développement économique». «C'est sur cela que nous nous concentrons actuellement. Sans croissance économique, il ne peut y avoir de stabilité, et sans stabilité, nous risquons de créer un environnement propice au chaos et à l'insécurité», a-t-il ajouté, faisant référence à la levée des sanctions économiques qui pèsent lourdement sur la Syrie.
L'autre défi sécuritaire de Damas réside dans la présence de groupes radicaux sunnites qui mènent des vendettas contre la communauté alaouite, à l'instar du mouvement Saraya Ansar al-Sunna. Ce groupe, récemment formé par des ultra-radicaux hostiles à une cohabitation pacifique avec les Alaouites, a mené une demi-douzaine d'attaques, massacres et assassinats en quelques jours contre des Alaouites, civils et anciens soldats. Les autorités de Damas ont promis de lutter activement contre ce groupe.
Celui-ci a fait son apparition publique en revendiquant le 31 janvier 2025 deux attaques sanglantes. La première contre d'anciens miliciens et soldats loyalistes, à Tal Dahab, dans la campagne de Homs, et une autre, plus terrible encore, dans le village d'Arza, une communauté alaouite du Rif Hama. Près d'une dizaine de civils y ont été massacrés.