«Opéra et bandes dessinées transgenres» : la Maison Blanche révèle «les gaspillages» de l'USAID
La porte-parole de la Maison Blanche a critiqué sans hésiter l'USAID, qualifiant certains programmes de «gaspillages» et d'«abus». Parmi les exemples, le financement «d’un opéra transgenre» et «d’une comédie musicale inclusive».
Aux États-Unis, les critiques à l'encontre de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) se poursuivent. Le 3 février, Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, a critiqué sévèrement certains programmes de l'agence américaine. Elle en a énuméré plusieurs qui ont suscité de vives objections de la part de l'administration Trump.
La porte-parole de la Maison Blanche a notamment mentionné un programme de 1,5 million de dollars visant à «promouvoir l’inclusion sur les lieux de travail en Serbie», l'allocation de 70 000 dollars «pour la production d’une comédie musicale inclusive en Irlande», celle de 47 000 dollars pour «un opéra transgenre en Colombie», et celle de 32 000 dollars «pour une bande dessinée transgenre au Pérou».
«Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais en tant que contribuable américaine, je ne veux pas que mon argent serve à financer ces c*******», a fait remarquer Karoline Leavitt, ajoutant que «les Américains ne le veulent pas non plus». Elle a ajouté qu'il y avait «de la fraude, des gaspillages et des abus» au sein du gouvernement fédéral et qu'il fallait «en finir». «C’est ce qu’on peut voir à l’USAID», a-t-elle déclaré.
Sur son site, la Maison Blanche a également publié une liste élargie de programmes de l'USAID que le gouvernement qualifie d'«exemples de gaspillages et d'abus». «Depuis des décennies, l’Agence des États-Unis pour le développement international (l’USAID) ne rend pas compte aux contribuables des sommes colossales qu’elle a allouées aux projets ridicules et, dans bien des cas, malveillants, de fonctionnaires bien établis, sans pratiquement aucun contrôle», est écrit sur le site de la Maison Blanche.
Les références à l'étranger ne manquent pas non plus. Shalva Papuashvili, président du Parlement géorgien, a écrit sur Facebook le 4 février que l'USAID avait dépensé 41,7 millions de dollars pour financer des organisations non gouvernementales (ONG) géorgiennes impliquées dans des activités politiques. Il a également souligné l'implication de l'agence américaine dans la falsification des élections de 2020 en Géorgie.
Critiques contre l'USAID
Depuis le début du mois de février, l'USAID fait l'objet de critiques massives. L'entrepreneur américain Elon Musk a qualifié l'USAID d'«organisation criminelle» et a déclaré : «il est temps pour elle de mourir». Le président américain Donald Trump a indiqué : «l’USAID est dirigée par des fous extrémistes. Nous allons les virer et nous prendrons ensuite une décision». Le 1er février, le site de l'USAID a cessé de fonctionner sans explication.
Le 3 février, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a été nommé chef intérimaire de l'USAID par Donald Trump. «De nombreuses fonctions de l'USAID resteront, mais elles seront mises en harmonie avec la politique étrangère américaine», a rapporté le journal américain The Hill en citant le secrétaire d'État américain.
L'USAID a été à plusieurs reprises l'objet de scandales internationaux et a fait l'objet de critiques répétées, non seulement aux États-Unis, mais aussi à l'étranger. Le président salvadorien, Nayib Bukele, a écrit sur X le 2 février que la plupart des gouvernements ne veulent pas que les fonds de l'USAID soient acheminés vers leurs pays car «ils comprennent où une grande partie de cet argent finit en réalité».