L'Europe importe un volume «sans précédent» de GNL russe
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Les pays européens ont acheté des quantités record de GNL à la Russie en raison de la haute saison de chauffage et de la décision unilatérale de l'Ukraine de couper les livraisons de gaz russe à l'Europe via son territoire. La France, les Pays-Bas et la Croatie font partie des pays européens qui ont le moins de réserves de gaz.
Depuis le début de l'année 2025, l'Europe a commencé à acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) russe à un «rythme sans précédent» dans le contexte de l'arrêt de transit du gaz par l'Ukraine, a rapporté Politico, citant des données de la société d'analyse Kpler. «Au cours des 15 premiers jours de 2025, les 27 pays de l'Union européenne ont importé 837 300 tonnes de gaz naturel liquéfié de Russie», indique la publication.
Comme le note Politico, ces données sont nettement plus élevées que celles de la même période de l'année dernière. À l'époque, le volume des importations de GNL était de 760,1 milliers de tonnes.
Selon Charles Costerousse, analyste principal du GNL chez Kpler, 95 à 96 % du GNL russe arrivant en Europe provient de l'usine de Yamal, une vaste installation située dans le nord de la Sibérie. «La majorité de ces volumes sont des contrats à long terme», a-t-il noté.
Il est également clairement souligné dans l’article que l’UE subissait des pressions pour acheter davantage de carburant aux États-Unis, le président élu Donald Trump ayant déclaré vouloir «forer et encore forer» et stimuler les exportations de gaz.
L'Europe est à court de gaz
Les stocks de gaz dans les installations spéciales souterraines en France et aux Pays-Bas sont tombés en dessous de 50 %, selon les données de «Gas Infrastructure Europe» (GIE), association européenne des opérateurs d'infrastructures gazières. En France, le 15 janvier, ces installations étaient remplies à 49,24 %, avec environ 6,4 milliards de mètres cubes de gaz. Les réserves de gaz stockées aux Pays-Bas sont tombées à 47,58 % et en Croatie à 47,74 %. Ces chiffres sont les plus bas de tous les pays de l'UE.
En décembre dernier, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a qualifié de tendue la situation des réserves de gaz dans les installations de stockage européennes. Selon ses estimations, le volume de combustible y est d'environ 75 milliards de mètres cubes, soit 3 à 5 % de moins que le niveau moyen des cinq dernières années.
Décision de l'Ukraine qui a eu un impact négatif sur l'économie européenne
Gazprom (société de gaz russe) a annoncé l'arrêt du transit de gaz russe à travers l'Ukraine le 1er janvier 2025, à la suite du refus de Kiev de prolonger les accords sans lesquels la livraison de gaz est techniquement et juridiquement impossible. Le contrat de transit du gaz russe entre l'Ukraine et la Russie avait été signé en 2019 pour cinq ans avec une option de prolongation de dix ans. Un contrat que Kiev n'a pas souhaité prolonger au-delà du 31 décembre 2024.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico a caractérisé cette situation de sabotage de Zelensky : «La décision unilatérale de Zelensky de mettre fin à tout transit de gaz par l'Ukraine porte un préjudice financier sérieux à la Slovaquie et à l'ensemble de l'Union Européenne et aide les États-Unis de façon significative, en augmentant leurs exportations de gaz vers l'Europe».
