Pour éviter un second 7 octobre, Israël adopte une nouvelle stratégie anti-infiltration
L'armée israélienne a adopté une nouvelle politique pour empêcher des infiltrations au sein du territoire de l'État hébreu depuis la bande de Gaza. Tsahal prévoit en effet l'installation de 14 nouveaux avant-postes militaires et prône l'usage de la force armée.
L'armée israélienne élabore une stratégie pour éviter le scénario d'un second 7 octobre et l'infiltration de son territoire depuis la bande de Gaza.
Tsahal a annoncé un renforcement significatif de son dispositif de défense le long de la frontière avec Gaza, introduisant des changements majeurs dans sa stratégie de sécurité frontalière. Le plan prévoit l'installation de 14 nouveaux avant-postes militaires répartis sur les 65 kilomètres de frontière avec l'enclave palestinienne. Cette nouvelle infrastructure s'inscrit dans une stratégie globale visant à prévenir toute tentative d'infiltration sur le territoire israélien.
Dans le cadre de cette réorganisation, la zone tampon frontalière sera reconfigurée. Sa largeur standard passera d'un kilomètre et demi à 700 mètres, à l'exception de cinq points stratégiques où elle sera maintenue à 1,2 kilomètre.
Utilisation létale prescrite
Les règles d'engagement connaîtront également une évolution majeure : l'ensemble du périmètre sera désormais considéré comme une zone d'engagement immédiat, autorisant l'usage de la force létale contre toute personne non autorisée qui s'en approcherait. En d'autres termes, les soldats israéliens pourront ouvrir le feu contre les Gazaouis se rapprochant trop près de la zone tampon.
Cette directive marque un changement notable dans la doctrine opérationnelle de Tsahal et le «tout technologique» qui prévalait avant les attaques du 7 octobre, la barrière de sécurité étant considérée comme un rempart infranchissable. Avec ces nouvelles dispositions, le facteur humain redevient prépondérant.
En effet, avant le 7 octobre, plusieurs unités des forces israéliennes présentes à la frontière avec la bande de Gaza avaient alors été déployées en Cisjordanie pour lutter activement contre les cellules du Hamas et du Jihad islamique présentes dans les territoires occupés. Les failles sécuritaires qui ont permis l'incursion des combattants du Hamas en Israël ont donné lieu à des démissions de plusieurs haut gradés de l'armée israélienne.