Turkish Stream : le ministre turc de l’Énergie confirme une tentative d’attaque

Turkish Stream : le ministre turc de l’Énergie confirme une tentative d’attaque© RIA NOVOSTI Source: Sputnik
Le stand de Gazprom-Turkstream à la 20e exposition internationale Equipment and Technologies for Oil and Gas à l'Expocentre de Moscou.
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Le ministre turc de l'Énergie a confirmé l'attaque de drones contre une station du gazoduc Turkish Stream, mais a assuré que l'approvisionnement en gaz n'avait pas été perturbé. La Russie pointe du doigt l'Ukraine et les États-Unis, accusés de chercher à saboter cette infrastructure stratégique pour déstabiliser le marché de l’énergie en Europe.

Le ministre turc de l’Énergie, Alparslan Bayraktar, a confirmé que le gazoduc Turkish Stream, reliant la Russie à la Turquie et à l’Europe, avait été la cible d’une attaque. Interrogé le 15 janvier par des journalistes au Parlement turc, il a précisé : «il n’y a pas eu d’interruption de l’approvisionnement en gaz après l’attaque. Le gaz continue à circuler avec la même capacité».

Ce ton rassurant de la part d’Ankara vise à souligner que l’incident, bien que sérieux, n’a pas affecté les livraisons de gaz, essentielles pour la Turquie et plusieurs pays européens. Toutefois, cette tentative d’attaque a suscité des réactions vives du côté russe, qui voit derrière cet acte une stratégie coordonnée entre Kiev et Washington.

Zakharova accuse Washington et Kiev

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a directement accusé les États-Unis et l’Ukraine d’être derrière cette attaque. Lors d’un briefing le 16 janvier, elle a déclaré : «Washington et Kiev agissent en tandem pour interrompre l’approvisionnement stable et abordable de l’Europe en gaz russe. L’attaque contre Turkish Stream s’inscrit dans cette logique, basée sur des coordonnées fournies par les services américains compétents.»

Zakharova a également rappelé les déclarations passées des dirigeants américains, qui soutiennent depuis des années que l’Europe n'a pas besoin du gaz russe. Pour elle, cette attaque n’est pas un acte isolé, mais un élément d’une stratégie plus large visant à promouvoir le gaz naturel liquéfié américain, bien plus coûteux.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lui aussi pointé la responsabilité de Washington. Lors d’une conférence de presse tenue le 14 janvier, il a déclaré : «Après le sabotage des gazoducs Nord Stream, les États-Unis encouragent leurs mandataires ukrainiens à désactiver le Turkish Stream. Ces actes terroristes visent à détruire la stabilité énergétique de l’Europe tout en favorisant les intérêts américains».

Sergueï Lavrov a insisté sur le fait que ces attaques s’inscrivaient dans une campagne plus large menée par les États-Unis pour dominer le marché énergétique mondial et affaiblir les exportations russes.

Retour sur les évènements

L’incident en question s’est produit le 11 janvier, lorsque des drones ukrainiens ont ciblé la station de compression Rousskaïa, située dans la région de Krasnodar, en Russie. Cette station joue un rôle clé dans l’acheminement du gaz via le Turkish Stream. Selon le ministère russe de la Défense, neuf drones ukrainiens ont été utilisés pour mener cette attaque. Tous ont été abattus par la défense aérienne russe, évitant ainsi des dégâts majeurs.

«L’équipement a subi des dommages mineurs causés par des fragments de drones, mais il a été rapidement réparé», a précisé le ministère. «La station fonctionne normalement, et il n’y a eu aucune interruption de l’approvisionnement en gaz.»

Le Turkish Stream est aujourd’hui l’un des principaux canaux d’exportation du gaz russe vers l’Europe, en particulier après la suspension du transit par l’Ukraine au début de l’année 2025. Cette infrastructure est devenue essentielle pour garantir un approvisionnement énergétique stable dans un contexte de tensions croissantes autour des ressources énergétiques.

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