Sanctions occidentales : l’Union européenne envisagerait des restrictions sur le GNL et l’aluminium russes
Dans le cadre d'un 16ᵉ train de sanctions, Bruxelles pourrait introduire des restrictions progressives sur le gaz naturel liquéfié et l’aluminium en provenance de Russie, selon des sources citées par Bloomberg. Selon ces dernières, il serait «plus réalisable» de s'en prendre au GNL qu'au gaz russe lui-même, dont dépendent plusieurs pays du bloc.
L’Union européenne discuterait d’un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, a rapporté Bloomberg ce 15 janvier. Parmi les mesures sur la table : une interdiction progressive des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et d’aluminium russes. Selon l’agence américaine, ces propositions pourraient être adoptées sous forme de sanctions ou intégrées dans une feuille de route que la Commission européenne devrait présenter en février.
Concernant l’aluminium, ces «restrictions» seraient introduites de manière graduelle. Cependant, le calendrier et l’ampleur de ces mesures demeurent flous, selon des diplomates et fonctionnaires européens cités anonymement par Bloomberg. L’aluminium russe occupe une part non négligeable du marché européen, avec des importations se chiffrant à près de 2,3 milliards d’euros chaque année, d’après des données relayées par Reuters.
Des Européens partagés sur le gaz
Outre ces mesures, le 16ᵉ paquet de sanctions pourrait inclure de nouvelles interdictions sur des navires appartenant à ce que les Européens appellent la «flotte fantôme», des contrôles renforcés sur les exportations de biens à double usage, et la déconnexion de banques russes supplémentaires du système de paiement international SWIFT. Pour sa part, l'agence russe RIA Novosti a souligné que des entreprises de pays tiers, notamment en Chine et aux Émirats arabes unis, pourraient également être ciblées pour leur rôle présumé dans la fourniture de technologies à la Russie.
Si certains États européens, comme la Hongrie et la Slovaquie, s’opposent à une interdiction générale des importations de gaz russe - via gazoduc - en raison de leur forte dépendance, d’autres, dont la France, la Belgique et l’Espagne, pourraient se montrer plus favorables à une réduction des importations de GNL ont estimé les responsables cités par Bloomberg, rendant la mesure «plus réalisable».
Toujours selon ces sources, ces nouvelles sanctions pourraient être adoptées avant le 24 février, date marquant le troisième anniversaire du début de l'offensive russe en Ukraine.