Corée du Sud : la police envisage de demander un mandat d'arrêt à l'encontre du président Yoon

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol© South Korean Presidential Office Source: Gettyimages.ru
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol s'adresse à la nation au bureau présidentiel de Séoul, en Corée du Sud, le 7 décembre 2024.
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La police sud-coréenne envisage la possibilité d'obtenir un mandat d'arrêt contre le président Yoon Suk-yeol, a rapporté ce 13 décembre l'agence Yonhap. Dans la tourmente suite à sa tentative d'imposer la loi martiale, le président sud-coréen est visé par une deuxième motion de destitution qui doit être soumise au vote le 14 décembre.

La police sud-coréenne envisage de demander la délivrance d'un mandat d'arrêt contre le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, suite à la brève imposition par ce dernier de la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, a rapporté ce 13 décembre l'agence Yonhap.

Un responsable de l'équipe d'enquête a déclaré envisager également «la possibilité de perquisitionner le domicile de Yoon, de déposer un mandat pour saisir des enregistrements de ses conversations ou de l'inviter à un interrogatoire».

L'agence a également rapporté que, le 11 décembre, des officiers de police avaient tenté d'entrer dans le bureau du président «pour trouver des documents liés au décret sur la loi martiale», mais que le service de sécurité avait «refusé de coopérer», précisant que «seul un ensemble limité de documents a été fourni à la police».

Dans un discours télévisé le 12 décembre, Yoon a rejeté les accusations de sédition portées à son encontre, promettant de se battre «jusqu'à la dernière minute».

Une nouvelle motion de destitution déposée

Dans la nuit du 3 au 4 décembre, lors d'une allocution télévisée, Yoon Suk-yeol avait annoncé imposer la loi martiale afin de lutter contre ce qu'il avait alors qualifié d'«éléments pro-nord-coréens» et contre la paralysie de l'exécutif due aux actions de l'opposition parlementaire. La loi martiale avait été levée quelques heures plus tard.

Le 7 décembre, le Président Yoon avait fait face à un vote de destitution. Toutefois, les députés du parti au pouvoir ont boycotté le vote, qui a été déclaré «invalide» par le président de l'Assemblée nationale. L'opposition parlementaire, qui compte 192 députés, devait rallier au moins huit élus du parti au pouvoir afin de parvenir aux 200 voix nécessaires pour destituer le président en exercice.

Une deuxième motion de destitution a depuis été déposée au Parlement à l'encontre du président sud-coréen. Son vote doit avoir lieu le 14 décembre. Pour être adoptée, huit législateurs du parti au pouvoir doivent se joindre aux députés de l'opposition afin que la majorité qualifiée nécessaire soit réunie. Jusqu'à présent, a souligné Yonhap, sept législateurs du parti au pouvoir ont déclaré publiquement qu'ils le feraient.

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