Joe Biden sur Donald Trump : «On doit l’enfermer»

Lors d'une visite au siège de campagne démocrate, le président américain Joe Biden a déclaré qu'il fallait «enfermer» Donald Trump, précisant par la suite qu'il voulait dire «politiquement». Malgré 91 chefs d'accusation, Donald Trump est candidat à la présidentielle de 2024.
«Je sais que ça semble bizarre. J’ai l’impression que si j’avais dit ça il y a cinq ans, vous m’auriez enfermé. On doit l’enfermer», a déclaré le président américain Joe Biden à propos de Donald Trump, candidat républicain à la présidence, sous les acclamations de la foule lors d'une visite au siège de campagne présidentielle du Parti démocrate dans l'État du New Hampshire. Le discours a été diffusé par la chaîne de télévision américaine Fox News.
«Le boucler politiquement», a-t-il précisé, semblant revenir sur sa déclaration. «L’isoler. C’est ce qu’on doit faire».
Fox News a rappelé que l'appel «Enfermez-la» était un slogan constant des partisans de Donald Trump, pendant la campagne électorale de 2016, lorsqu'il critiquait la candidate démocrate à la présidence Hillary Clinton, la qualifiant de corrompue.
Peu de temps après, l'équipe de campagne de Donald Trump a publié la vidéo du discours de Joe Biden sur X, réseau social américain, pour attirer l'attention sur ce qu'il a dit. «Joe Biden vient d’admettre la vérité : lui et Kamala Harris ont depuis le début eu pour objectif de persécuter politiquement leur adversaire, le président Trump, car ils sont incapables de le battre à la loyale. L’administration Harris-Biden est la véritable menace pour la démocratie. Nous demandons à Kamala Harris de condamner les propos honteux de Joe Biden !», a déclaré Karoline Leavitt, la porte-parole nationale de la campagne présidentielle de Donald Trump.
Ces déclarations interviennent alors que Donald Trump fait face à un total de 91 chefs d'accusation dans quatre affaires pénales distinctes. Il est soupçonné d'avoir conservé dans sa résidence de Floride Mar-a-Lago des documents secrets, d'avoir falsifié des documents financiers («affaire Stormy Daniels»), d'avoir participé aux émeutes au Capitole en janvier 2021 et d'avoir tenté d'annuler les résultats des élections présidentielles de 2020. L'ancien président américain risque plus de 700 ans de prison pour l'ensemble des chefs d'accusation. Donald Trump continue de dénoncer ces poursuites comme une tentative désespérée des démocrates d'empêcher son retour à la Maison-Blanche.
En juillet dernier, la Cour suprême des États-Unis a cependant statué que l'ancien président américain bénéficiait d'une immunité contre les poursuites pour les actions qu’il a menées durant son mandat (2017-2021). Cette décision renforce sa position dans la course pour un éventuel second mandat, alors que l’élection présidentielle de 2024 approche.