Malgré les pressions occidentales, l'Iran se réserve le droit de répondre à Israël
Après la publication d'un communiqué commun demandant à l'Iran de «cesser ses menaces constantes d’attaque militaire contre Israël», la République islamique a fait savoir qu'elle était «déterminée à défendre sa souveraineté», tout en appelant les pays occidentaux à faire pression sur Israël.
«La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté [...] et ne demande pas l'autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes», a lancé le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani ce 13 août.
S'en prenant à l'Occident, Téhéran a déploré l'absence d'«objection aux crimes et crimes internationaux du régime sioniste».
Dans un communiqué commun le 12 août, les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et la France ont exprimé leur soutien «à la défense d’Israël contre l’agression iranienne et contre les attaques des groupes terroristes soutenus par l’Iran», tout en appelant Téhéran «à cesser ses menaces constantes d’attaque militaire contre Israël».
Des propos qui ont donc provoqué l'ire de Téhéran. Nasser Kanani a pointé du doigt le manque de «logique politique» de ces demandes, les jugeant «contraires aux principes et aux règles du droit international» et qui constituent selon lui «des exigences extravagantes et représentent un soutien public et pratique aux origines des crimes internationaux et du terrorisme dans la région». Si les pays occidentaux «recherchent réellement la paix et la stabilité dans la région, ils devraient une fois pour toutes s'opposer au bellicisme et à l'aventurisme du régime d'apartheid d'Israël», a-t-il souligné.
Scholz et Starmer appellent Pezeshkian
Le même jour que la déclaration commune des pays occidentaux, le président iranien Massoud Pezeshkian a reçu un appel le 12 août du chancelier allemand Olaf Scholz. Le dirigeant iranien a notamment indiqué que les États-Unis et d'autres pays devraient faire pression sur Israël pour que la guerre s'arrête dans la bande de Gaza.
Même son de cloche lors d'une conversation avec le Premier ministre britannique Keir Starmer. Téhéran reproche également le silence de la communauté internationale face «aux crimes sans précédent et anti-humains du régime sioniste à Gaza et aux actes terroristes de ce régime dans la région».
De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères s'est entretenu avec son homologue iranien. Ali Bagheri a pointé du doigt la responsabilité d'Israël dans l'escalade régionale du conflit.
Selon le média Axios, qui rapporte des estimations des renseignements israéliens, l'Iran serait prêt à mener une opération «à grande échelle» contre l'État hébreu avant le début de la reprise des négociations prévue le 15 août prochain.
Israël a assassiné le 31 juillet le dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran et le cadre du Hezbollah Fouad Chokor dans la banlieue sud de Beyrouth.