Poutine reconnaît l'indépendance des régions de Zaporojié et de Kherson
Dans la foulée des référendums organisés dans les deux régions, le président russe a signé deux décrets validant leur indépendance. Les textes évoquent l'application du principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance des régions ukrainiennes de Zaporojié et de Kherson, selon des décrets présidentiels publiés dans la soirée du 29 septembre, selon le portail web officiel d’information juridique.
«Conformément aux principes et normes universellement acceptés du droit international, en reconnaissant et réaffirmant le principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples, consacré dans la Charte des Nations unies, compte tenu de l’expression de la volonté du peuple de la région de Kherson lors d’un référendum tenu le 27 septembre 2022, je décide de reconnaître la souveraineté et l’indépendance de la région de Kherson», indique le document.
Le deuxième décret du même type prévoit la reconnaissance de la souveraineté et de l'indépendance de la région de Zaporojié.
La Russie avait reconnu l'indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk fin février, peu avant le déclenchement de son offensive en Ukraine. Du 23 au 27 septembre, les régions de Zaporojié, de Kherson, de Donetsk et de Lougansk ont organisé des référendums portant sur une adhésion à la Russie, marquée par une victoire massive du «oui». Ces derniers ont été dénoncés par Kiev et les Occidentaux comme des scrutins «illégaux» et «manipulés», entraînant l'adoption d'une nouvelles batterie de sanctions visant Moscou. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit d'ailleurs voter ce 30 septembre sur une résolution préparée par les Etats-Unis et l'Albanie condamnant ces scrutins, a indiqué la présidence française du Conseil.
Une cérémonie est prévue ce même jour à Moscou dans le cadre de la «signature d'accords sur l'entrée des nouveaux territoires dans la Fédération de Russie», le président russe devant y prononcer un discours annoncé comme «volumineux» par le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.