Washington sanctionne une entreprise iranienne, accusée d'avoir expédié des drones en Russie

Washington sanctionne une entreprise iranienne, accusée d'avoir expédié des drones en Russie© IRANIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
Des techniciens iraniens autour d'un drone sur une piste d'atterrissage le 24 août (image d'illustration).
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Les Etats-Unis ont sanctionné Safiran Airport Services, une entreprise iranienne qu'ils accusent d'avoir permis la livraison de drones à la Russie. Les autorités russes ont néanmoins démenti ces dernières semaines la réception de drones iraniens.

Alors qu'Anthony Blinken, le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, était en visite surprise à Kiev le 8 septembre pour annoncer une aide supplémentaire aux autorités ukrainiennes, Washington a imposé une nouvelle série de sanctions contre des entités iraniennes accusées d'être liées à la livraison de drones à la Russie, dans le contexte de l'opération militaire russe en Ukraine.

Le Trésor américain a ainsi déclaré le 8 septembre avoir placé Safiran Airport Services, une société basée à Téhéran, sur sa liste noire des sanctions, deux mois après la divulgation par la Maison Blanche d'informations selon lesquelles la Russie recherchait des véhicules aériens sans pilote (UAV) iraniens pour la guerre contre l'Ukraine. Le Trésor a déclaré que Safiran avait coordonné les vols militaires russes entre l'Iran et la Russie, qui transportaient les drones, le personnel et l'équipement connexe.

Selon l'AFP, les sanctions ciblent aussi plusieurs entreprises, qui seraient impliquées dans la recherche, le développement et la production des drones.

Enfin, les Gardiens de la révolution iranienne, déjà ciblés par une série de sanctions, notamment liées au dossier du nucléaire iranien, et inscrits sur la liste noire américaine des «organisations terroristes», sont également concernés. 

«Les Etats-Unis comptent appliquer strictement l'ensemble de nos sanctions à l'encontre de la Russie comme de l'Iran et faire rendre des comptes à tous ceux qui, comme l'Iran, font le choix de soutenir la Russie dans sa guerre d'agression contre l'Ukraine», a fait valoir le sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson. «Les entités non iraniennes et non russes doivent également faire preuve d'une grande prudence pour éviter de soutenir le développement de drones iraniens ou leur transfert, ou la vente de tout équipement militaire à la Russie pour une utilisation contre l'Ukraine», a également averti Brian Nelson dans un communiqué.

Ces sanctions visent notamment à geler l'ensemble des avoirs et biens possédés par ces entreprises aux Etats-Unis et augmente le risque pour des entreprises internationales commerçant avec elles d'être elles-mêmes soumises à des sanctions.

Des drones iraniens en Russie ?

Vasily Nebenzya, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'ONU, a demandé le 8 septembre, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni de fournir des preuves que la Russie achèterait des armes à l'Iran et à la Corée du Nord.

Le 29 août dernier, un responsable du Pentagone avait déclaré sous anonymat à Reuters que la Russie avait reçu une première livraison de ce qui serait une partie du «plan russe d'en acquérir des centaines». Et la source d'ajouter que la Russie avait été confrontée à «de nombreux dysfonctionnements», sans plus de précisions.

Selon le Washington Post, les drones iraniens seraient des drones kamikazes Shahed-136, d'une portée de 2 000 kilomètres et pouvant être utilisés en essaim, ou encore les Mohajer-6, cousins à bas coût du Bayraktar TB2. Depuis plusieurs années, les drones sont devenus le fleuron de l'industrie de l'armement iranienne, malgré les sanctions occidentales. 

Or, le 30 août, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré à l’agence de presse russe Tass que les allégations du Washington Post sur la fourniture de drones iraniens à la Russie constituaient de «fausses informations».

Téhéran et Moscou plus proches que jamais

Depuis le début de l'«opération spéciale» en Ukraine, Téhéran a toujours défendu la position russe. Dès le 24 février dernier, le président Ebrahim Raïssi déclarait à son homologue russe Vladimir Poutine que l'élargissement de l'OTAN était «une menace sérieuse pour la stabilité et la sécurité des pays indépendants». Et depuis, les relations bilatérales n'ont eu de cesse de se renforcer face à l'Occident. Notamment, la négociation d'un partenariat stratégique d'une durée de 20 ans est actuellement en cours. Le 5 septembre, le chef de l'armée de l'air iranienne, le général Hamid Vahedi, a déclaré que son pays envisageait l'achat d'avions de combat russes Sukhoï Su-35.

Le 7 septembre, à la suite d'une cyberattaque imputée à l'Iran contre l'Albanie, membre de l'OTAN, les Etats-Unis ont menacé Téhéran de représailles.

En pleine reprise des négociations sur le nucléaire iranien, il n'est pas certain que cette nouvelle série de sanctions contre des entreprises iraniennes fassent avancer le dossier. 

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