Marine Tondelier : «Je suis candidate à l’élection présidentielle»

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a officiellement annoncé sa candidature pour 2027 dans un entretien au «Nouvel Obs». Convaincue que l’union de la gauche est la clef de la victoire, elle appelle à une primaire et esquisse un projet centré sur l’écologie et la justice sociale.
Un « acte d’amour pour la France » : c’est ainsi que Marine Tondelier présente sa candidature pour la présidentielle de 2027. La dirigeante écologiste de 39 ans, originaire du Pas-de-Calais, brise un secret de Polichinelle en se lançant dans la course à l’Élysée.
Je suis candidate à l'élection présidentielle. pic.twitter.com/jcPwaSSj2K
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 22, 2025
Elle se présente comme une candidate prête à relever la tête du pays, face à un pouvoir « cynique » et une « extrême droite menaçante ».
Une candidature loin de faire l'unanimité à gauche
Cette annonce, faite le 22 octobre 2025 à Berck, dans le Pas-de-Calais qui l’a vu naître, intervient alors que les Écologistes doivent désigner leur candidat en décembre. Marine Tondelier enjambe ce scrutin interne, confiante dans le soutien de ses adhérents, et mise sur une primaire élargie à toute la gauche pour transformer le soutien populaire aux idées écologistes en victoire électorale.
« Je ne me résous pas à voir la France se déliter », déclare-t-elle, se positionnant comme un « bouclier » pour les Français, avec un programme axé sur les investissements dans les services publics et une économie sociale et solidaire, face à un capitalisme « toxique ».
En 2027, il faudra une candidature unique de la gauche et des écologistes.
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 22, 2025
Je me bats donc depuis des mois pour qu'une primaire ait lieu, et je m'y soumettrai si Les Ecologistes me choisissent pour nous représenter.
Et j'espère que tout le monde à gauche en fera autant. pic.twitter.com/OntA3eItpA
Lors de l’élection présidentielle de 2022, le candidat écologiste Yannick Jadot n’avait obtenu que 4,63 % des voix et n’avait pas bénéficié du remboursement de ses frais de campagne.
Marine Tondelier, qui s’est récemment opposée à la censure du gouvernement Lecornu 2, entend de son côté unifier la gauche, invitant même Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann à un débat sur la primaire.
Si les réactions de personnalités sur les réseaux sociaux ont été peu nombreuses, en interne, en revanche, l’annonce a fait grincer des dents, Sandrine Rousseau également membre du parti, dénonce : « Ce calendrier est le pire qui puisse être ».
🗣️ "Je trouve que ce calendrier est le pire qu'il puisse être", estime la députée Écologiste et social @sandrousseau. Sandrine Rousseau réagit à l'annonce de Marine Tondelier qui se porte candidate à l'élection présidentielle 2027. @GillesBornstein#ToutEstPolitique#Canal16pic.twitter.com/x3Iy0ECrGd
— franceinfo (@franceinfo) October 22, 2025
Chez les socialistes et les Insoumis, la néo-candidate agace pour le rôle de « casque bleu de la gauche » qu’elle se serait attribué selon un témoignage anonymisé du journal Le Monde.
Manuel Bompard, coordinateur des Insoumis va plus loin et fustige : « Marine, elle dépolitise. Elle n’assume aucune position. À la fin, quelle est son orientation ? Elle esquive le débat politique ».
Accusée de vouloir manœuvrer politiquement plutôt que de se battre sur le terrain des idées, la patronne des écologistes aura fort à faire pour donner de l’importance à une candidature pour un scrutin dans lequel sa famille politique n’a jamais brillé. Absents en 2017, ils avaient réuni 2,3 % des suffrages en 2012 et 1,6 % en 2007.