France : Carmat, le fabricant de cœurs artificiels, se déclare en cessation de paiements
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Loin d’avoir été rentable depuis sa fondation en 2008, l’entreprise française spécialisée dans la fabrication de cœurs artificiels, Carmat, a annoncé, le 30 juin, être en cessation de paiements et a demandé son placement en redressement judiciaire. L’entreprise a également demandé la suspension de sa cotation en Bourse.
Carmat, entreprise spécialisée dans la fabrication de cœurs artificiels destinés aux patients atteints d’insuffisance cardiaque terminale, a annoncé, ce 30 juin, être en cessation de paiements. Cette déclaration publique intervient après son échec à réunir les fonds nécessaires pour honorer ses créances.
L’entreprise a également fait part de son intention de demander l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de Versailles, tout en suspendant sa cotation en Bourse.
Fondée en 2008 et cotée depuis 2010, Carmat avait besoin de 3,5 millions d’euros avant le 30 juin, et de 20 millions supplémentaires d’ici la fin de l’année, pour poursuivre son activité. En dépit d'une campagne de dons et d’appels lancés auprès des investisseurs et des autorités, ces financements n’ont pas pu être sécurisés.
Trente ans de recherches menacés par la faillite
Carmat, qui a investi 550 millions d’euros en trente ans et traité 122 patients avec son cœur artificiel Aeson, emploie actuellement 180 personnes. Le cœur Aeson est destiné aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque terminale en attente de greffe. Malgré des avancées technologiques et un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros en 2024, l’entreprise reste éloignée de la rentabilité, espérée sous quatre à cinq ans.
Le redressement judiciaire est présenté comme le cadre le plus adapté pour tenter de sauver cette technologie médicale « iconique », alors que plusieurs professionnels de santé alertent sur le risque d’un retour à des dispositifs obsolètes si Carmat devait disparaître.
