Conclave sur les retraites : un accord incertain face à des positions figées

Conclave sur les retraites : un accord incertain face à des positions figées© Wiki commons
Une manifestation contre la réforme des retraites à Lyon en 2023.
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Ce lundi 23 juin, syndicats et patronat se réunissent pour une ultime tentative d’accord sur la réforme des retraites. Pénibilité, âge de la décote et financement divisent, tandis que le Medef campe sur ses positions, menaçant l’issue des négociations.

Les partenaires sociaux se retrouvent lundi 23 juin pour une réunion décisive, qualifiée de « dernière chance », afin de clore quatre mois de négociations sur la réforme des retraites de 2023, initiée sous Elisabeth Borne. Lancé par le Premier ministre François Bayrou pour répondre aux syndicats et sécuriser le soutien des socialistes au Parlement, ce conclave vise à amender une réforme controversée, mais les espoirs d’un consensus s’amenuisent. Jean-Jacques Marette, médiateur des discussions, doit présenter un texte à 15h, mais les divergences persistent, notamment sur la pénibilité, l’âge de la décote et le financement.

 

Des syndicats partagés sur les revendications

 

Sur la pénibilité, la CFDT, représentée par Marylise Léon, insiste pour réintégrer des critères ergonomiques (charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques) dans le compte professionnel de prévention (C2P), permettant des départs anticipés. La CFTC, par la voix de Pascale Coton, soutient cette demande, estimant que 4 millions de travailleurs pourraient bénéficier d’un tel dispositif. Le Medef accepte ces critères mais limite leur impact à la formation ou la reconversion, refusant tout départ anticipé. La CPME, plus ouverte, propose un système plus favorable mais les deux organisations patronales peinent à s’accorder sur une position commune. Jean-Jacques Marette pourrait suggérer un compromis avec un rythme d’acquisition de points réduit, une idée que le Medef rejette pour l’instant.

Côté politiques, ce dernier rendez-vous du conclave des retraites n’a pas suscité de nombreuses réactions ou espoirs. Seul le RN Jean-Philippe Tanguy a affirmé : « on espère encore un compromis », évoquant le droit des femmes et la retraite à 62 ans.

L’âge de la décote, actuellement fixé à 67 ans pour une pension à taux plein sans condition de trimestres, est un autre point de friction. Les syndicats demandent un abaissement à 66 ans, mais le patronat, invoquant un coût de 1,2 milliard d’euros, s’y oppose fermement. Un compromis à 66,5 ans est envisagé, mais sans garantie d’acceptation. Sur le financement, face à un déficit prévu de 6,6 milliards d’euros d’ici 2030, le Medef rejette toute hausse des cotisations patronales, arguant d’une conjoncture économique défavorable. Une augmentation de la CSG pour les retraités et une sous-indexation des pensions (0,8 point en 2026, 0,4 en 2027) sont à l’étude mais les syndicats exigent un effort partagé entre générations.

Avec un Medef « très réservé » et des syndicats comme FO et la CGT ayant quitté la table, Cyril Chabanier (CFTC) n’accorde que « 40 % de chances » à un accord. En cas d’échec, François Bayrou risque une censure parlementaire, fragilisant davantage le gouvernement.

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