« Tu finiras déchiquetée comme de la viande d’Arabe » : l'élue LFI Ersilia Soudais menacée de mort

La députée de La France Insoumise Ersilia Soudais a été menacée de mort en recevant ce message: « Tu finiras déchiquetée comme de la viande d’Arabe ». Elle a reçu le soutien de son parti politique mais regrette l'inaction des autorités face à cette vague de haine et de violence.
Depuis plusieurs années, Ersilia Soudais, députée de La France insoumise (LFI) élue en Seine-et-Marne, est la cible d’un harcèlement incessant. Elle a révélé sur X une nouvelle menace de mort explicite : un individu aurait annoncé son intention de « monter à Paris » pour la « déchiqueter comme de la viande ».
Cette déclaration, d’une violence inouïe, s’ajoute à une longue liste d’attaques visant la parlementaire, connue pour ses prises de position engagées, notamment sur les questions sociales et les droits des minorités. Dans un message publié sur X, Ersilia Soudais a dénoncé cette menace, pointant du doigt ceux qui, selon elle, alimentent un climat de haine à son encontre : « S’il passe à l’acte, tous ceux qui participent au harcèlement que je subis depuis des années auront du sang sur les mains. »
La députée critique l'inaction des autorités
Ce cri d’alarme intervient dans un contexte où les responsables politiques, en particulier les femmes et les représentants de gauche, sont de plus en plus confrontés à des intimidations violentes, souvent amplifiées par les réseaux sociaux.
Le journal La Marne avait déjà rapporté les menaces répétées dont la députée fait l’objet. Ces actes, qui vont de messages injurieux à des menaces de mort, ont conduit Ersilia Soudais à porter plainte à plusieurs reprises. Pourtant, elle affirme continuer à subir un harcèlement quasi quotidien, souvent à caractère raciste et sexiste.
La menace récente, relayée par Le JDD, contient une expression particulièrement choquante, « comme de la viande d’Arabe », révélant une dimension xénophobe dans les attaques qu’elle endure. Face à cette situation, la question de la protection des élus se pose avec acuité.
Si Ersilia Soudais bénéficie d’un soutien au sein de son parti et de certains milieux militants, elle critique l’inaction des autorités face à l’ampleur du phénomène. « Porter plainte ne suffit pas toujours », a-t-elle confié dans une interview au journal La Marne, soulignant la nécessité d’une réponse judiciaire et politique plus ferme. Ce nouvel épisode illustre un climat de polarisation extrême en France, où le débat public est parfois gangréné par la haine.