France : la FNSEA appelle à une journée de mobilisation contre les propos de Macron sur l’accord avec le Mercosur
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Les agriculteurs français se mobilisent contre les déclarations du président français, qui doit se rendre à Toulouse le 12 novembre, après ses propos à la COP 30 favorables à un accord avec le Mercosur.
Le milieu agricole est en colère contre le président de la République, Emmanuel Macron, et son discours à propos du monde agricole français et européen prononcé au Brésil le 6 novembre, en marge de la COP 30. Le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a relevé au quotidien Le Figaro, ce 9 novembre, « une rupture claire et un changement de posture vis-à-vis de l’agriculture française » dans les propos du président, qui déclarait au printemps dernier que la France « ne signera pas le Mercosur en l’état », avant de se dire « plutôt positif » sur la possibilité d’accepter l’accord commercial entre l’UE et des pays du Mercosur (Marché commun du Sud, qui est une zone de libre-échange qui regroupe plusieurs pays de l'Amérique du Sud).
« On a eu connaissance de ses propos depuis le Brésil sans discussion préalable, c’est un affront et un reniement total par rapport à ce qui nous avait été dit auparavant », a fulminé le leader syndicaliste, qui a exprimé un sentiment de trahison partagé par l’ensemble du monde agricole quelle que soit l’appartenance syndicale, rapporte le quotidien français.
Appel à la mobilisation sur fond de visite du président à Toulouse
Emmanuel Macron devrait se rendre le 12 novembre à Toulouse, la capitale de l’industrie aérospatiale française, pour parler des questions liées à la Défense et pour participer également à un débat sur les liens entre réseaux sociaux et démocratie, détaille Le Figaro. C’est dans ce contexte que la coalition FNSEA-Jeunes agriculteurs (un autre syndicat agricole français) a appelé à une forte mobilisation le jour de la visite du président pour protester contre sa posture vis-à-vis de l’accord avec le Mercosur.
Les agriculteurs ne décolèrent pas malgré les assurances du gouvernement
Pour tenter de calmer la grogne dans le secteur agricole, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a souligné au Journal du dimanche (JDD) que le gouvernement compte mettre en place une clause de sauvegarde spécifique aux produits agricoles en cas de non-respect des normes européennes. Ces affirmations ne semblent pas convaincre Arnaud Rousseau, qui a déclaré que « ce n’est pas en se cachant derrière les questions juridiques que l’on réglera la question du Mercosur ». Reprochant l’ouverture des frontières commerciales européennes sans respect de ses standards de production et le recours à l’importation au détriment de la production locale dans tous les domaines, le leader syndical a demandé au gouvernement si son orientation tendait plutôt à « sacrifier l’agriculture française et européenne considérée comme une variable d’ajustement dans les accords commerciaux internationaux au profit d’autres secteurs » ou à « garder une agriculture saine et durable sur le Vieux Continent ».
