Un incendie spectaculaire ravage un centre de tri de déchets à Paris

Un incendie spectaculaire ravage un centre de tri de déchets à Paris© Compte X @eric_le_roy
Photo prise par un internaute de l'incendie qui a frappé Paris le 7 avril 2025.
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Un violent incendie a dévasté le 7 avril le centre de tri Syctom du 17e arrondissement de Paris, près du Palais de justice. Circonscrit avant minuit, le sinistre n’a fait aucune victime, mais a laissé un bâtiment de 12 000 m² «complètement ravagé et détruit», selon le maire.

Dans la soirée du lundi 7 avril, un incendie d’une ampleur exceptionnelle a embrasé le centre de tri de collecte sélective Paris 17, géré par le Syctom, dans le 17ème arrondissement de Paris. Situé au 39 boulevard de Douaumont, au cœur de la ZAC Clichy-Batignolles, ce bâtiment stratégique, qui traite les déchets recyclables de plus de 900 000 habitants, a été réduit en cendres en quelques heures. Le feu, signalé vers 20 heures, a engendré un impressionnant nuage de fumée noire visible à des kilomètres, jusque dans les Hauts-de-Seine et le centre de la capitale.

Les pompiers, mobilisés en force avec 60 engins et 200 sapeurs, ont lutté contre des flammes alimentées par une grande quantité de papier stocké dans la zone post-stockage. «Le feu s’est déclaré dans le sous-sol, et les jets d’eau n’ont pas suffi à l’arrêter», explique Corentin Duprey, président du Syctom. Malgré l’activation automatique du système anti-incendie, le sinistre a pris une ampleur incontrôlable, provoquant l’effondrement partiel du bâtiment de 12 000 m². Des explosions de bouteilles de gaz à l’intérieur ont compliqué l’intervention, selon le préfet de police Laurent Nuñez.

 

Aucune victime mais d’importants dégâts matériels

 

Aucune victime n’est à déplorer. Les 31 employés présents ont été évacués rapidement, un soulagement souligné par les autorités. «Il n’y a aucun bilan humain, pas de blessé», a confirmé Laurent Nuñez lors d’un point presse sur place. Les secours ont toutefois établi un large périmètre de sécurité, fermant le périphérique dans les deux sens : de la porte de Champerret à la porte d’Asnières à l’intérieur, et de la porte de la Chapelle à la porte de Champerret à l’extérieur. Cette mesure, visant à faciliter l’accès des pompiers, a perturbé la circulation jusqu’à tard dans la nuit.

L’incendie a suscité l’inquiétude des riverains face à l’épaisse fumée noire qui a envahi le ciel parisien.

Par précaution, la préfecture et la mairie du 17ème ont recommandé aux habitants entre l’avenue de Clichy, le périphérique, la rue de Saussure et la rue Cardinet de fermer leurs fenêtres et d’éviter toute activité physique intense. «Pour l’instant, on ne détecte aucune toxicité», a rassuré le préfet Nuñez, précisant que des analyses d’Airparif étaient en cours.

Le maire du 17ème arrondissement, Geoffroy Boulard, a constaté que le bâtiment était «complètement ravagé et détruit», mais a insisté sur l’absence de propagation aux structures voisines. Corentin Duprey a déploré la perte d’une infrastructure clé, notant que «les départs de feu sont très fréquents» dans les cinq centres de tri du Syctom, avec une centaine d’incidents annuels souvent liés à des batteries ou des piles. Le feu a été circonscrit peu avant minuit, mais son extinction totale requerra encore plusieurs heures, ont averti les pompiers.

Cet événement inédit pose des questions sur la gestion des risques dans ces installations sensibles. Si les dégâts sont uniquement matériels, l’impact sur la collecte des déchets dans la métropole reste par ailleurs à évaluer.

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