Un adolescent de 16 ans victime d’une rixe mortelle en région parisienne

Un adolescent de 16 ans a succombé à un coup de couteau fatal, hier soir, près du parc des Tournelles à Yerres dans l’Essonne. Cinq suspects sont en garde à vue dans une affaire qui ravive les tensions entre quartiers rivaux.

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«Le drame de ces assassinats de mineurs, c’est que ce sont souvent des règlements de compte entre enfants prisonniers du trafic de drogue […] C’est terrifiant !». Le député et président de l’UDR Éric Ciotti s’est ému sur le plateau de BFM TV de la mort du jeune garçon de 16 ans tué à coup de couteau en région parisienne.

De son côté, le député La France Insoumise (LFI) de l’Essonne Antoine Léaument s’est indigné sur le réseau social X : «Assez de rixes à la sortie des lycées ! Assez de violence ! Assez de drames ! Nous n’en pouvons plus de pleurer la mort de nos jeunes en Essonne».

Le 24 mars en début de soirée, la ville de Yerres, dans le nord de l’Essonne en région parisienne a été le théâtre d’un drame. Sékou, un adolescent de 17 ans issu du quartier des Hautes-Mardelles à Brunoy, a été mortellement poignardé au cœur d’une rixe survenue à proximité d’un parc. Selon les premiers témoignages, la victime aurait été prise à partie par un groupe de jeunes issus du quartier voisin des Tournelles, dans un affrontement qui aurait dégénéré en quelques minutes.

Les secours, arrivés rapidement sur place, n’ont rien pu faire : le jeune homme s’est effondré dans l’herbe, une lame plantée dans la poitrine. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est décédé peu avant 21 heures.

Une rivalité ancienne et tenace

Les enquêteurs privilégient la piste d’une énième rixe entre bandes rivales. Entre les Hautes-Mardelles et les Tournelles, la haine couve depuis des années, alimentée par des querelles territoriales dont les origines se perdent dans le temps.  

Le 24 mars, l’altercation aurait débuté dans un bus reliant les deux communes. Une insulte, un regard de trop, et le ton serait monté entre une dizaine d’adolescents. La suite s’est jouée dans la rue, sous les yeux de passants médusés.

Dans la foulée du drame, cinq suspects, âgés de 15 à 18 ans, ont été interpellés par la police et placés en garde à vue Helpers de la Division de la criminalité territoriale (DCT 91). Une enquête pour «homicide volontaire» a été ouverte par le parquet d’Évry. Les investigations se concentrent sur les circonstances exactes du coup mortel et sur l’identification d’éventuels complices.

Sur place, la tension est restée vive toute la soirée et le préfet de l’Essonne, Frédérique Camilleri, a annoncé le déploiement de la CRS 8 pour «saturer le terrain» dans les prochains jours, espérant éviter une escalade de violences.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a estimé pour sa part au micro de BFM TV : «Il faudra changer la politique pénale pour les mineurs».