Mortalité en hausse en janvier 2025 : la France enregistre près de 70 000 décès, selon l’Insee
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La France a enregistré, en janvier 2025, une augmentation significative du nombre de décès, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Dans un rapport qu'il vient de publier publié sur son site internet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révélé que la France avait enregistré en janvier 69 970 décès, toutes causes confondues, soit une moyenne de 2 257 décès par jour.
Ce chiffre marque une hausse de 8,4% par rapport à janvier 2024. En effet, cette augmentation semble liée à l'épidémie de grippe hivernale qui continue à sévir, comme l'indique le bulletin de Santé publique France du 19 février 2025, consacré aux maladies et aux infections respiratoires, selon la même source.
D'après l’Insee, cette hausse des décès a touché particulièrement certaines régions du pays. En Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de décès a augmenté de 13% par rapport à l’année précédente, tandis qu'une hausse de 12% a été signalée en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le Grand Est et l'Île-de-France suivent avec des hausses respectives de 10 et 7%.
Les Hauts-de-France, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine ont également enregistré une hausse au niveau des décès, bien que plus modérée, respectivement de 6 et 5%, et une stabilité dans le cas de la Nouvelle-Aquitaine.
L'épidémie de grippe contribue à une nette augmentation de la mortalité
Dans ce contexte, l'Insee a souligné que cette évolution était en grande partie due à l'impact de l’épidémie de grippe hivernale.
Le contexte sanitaire, marqué par la grippe hivernale, semble être l’un des principaux facteurs expliquant cette surmortalité observée, ont expliqué des experts.
De son côté, Sylvestre Oligiati, dirigeant de FUNÉPRO (une entreprise vendéenne spécialisée dans les articles funéraires, en particulier les plaques funéraires en granit et marbre), a confirmé cette tendance en soulignant que les opérateurs funéraires avaient dû faire face à une activité exceptionnellement forte tout au long du mois, affectant ainsi, les pompes funèbres, thanatopracteurs, fossoyeurs, transporteurs et agents de crématoriums.
«Les journées se sont allongées, les délais aussi, parfois au détriment du confort des familles», a-t-il écrit sur LinkedIn.
Oligiati a, par ailleurs, salué «la résilience de la profession, qui continue de fournir un service de qualité sans se plaindre.»
Il a également souligné le manque de reconnaissance publique, appelant à davantage de soutien de la part des pouvoirs publics et des médias pour ces professionnels souvent discrets mais essentiels.
Dans sa mise à jour publiée le 28 février 2025, l'Insee a expliqué que cette estimation restait provisoire, car tous les bulletins de décès n'ont pas encore été transmis à l'organisme.
Selon la même source, les données concernant la période allant du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024 sont également provisoires et sujettes à révision.
En revanche, les données jusqu'au 31 décembre 2023 sont définitives.
En 2024, la France a enregistré près de 646 000 décès, selon les estimations de l'Insee, ce qui représente une augmentation de 1,1% par rapport à 2023.
Cette hausse est en grande partie liée au vieillissement de la population, notamment avec l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges plus avancés.