François Hollande à propos de Donald Trump : «Nous devons lui faire très mal»
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L’ancien président français, François Hollande, a plaidé pour l’instauration d’un rapport de force avec Donald Trump. Le député socialiste a également appelé à défendre les agriculteurs européens dans la guerre commerciale qui s’annonce avec les États-Unis.
«Donald Trump ne réagit que par rapport au portefeuille… c’est sa seule conduite», a fait savoir François Hollande, citant la position de la nouvelle administration américaine par rapport à l’Ukraine. «Même pour l’Ukraine, de manière indécente, insolente, il exige, pour ne même plus protéger l’Ukraine, que l’Ukraine lui donne des terres rares», a-t-il ajouté.
Interrogé le 27 février par les journalistes lors de sa visite au Salon de l’agriculture, l’ancien président français (de 2012 à 2017) et actuel député du Parti socialiste, François Hollande, a commenté la décision de l’administration américaine d’imposer prochainement les produits de l’Union européenne à hauteur de 25%.
Critiquant à demi-mot le comportement de l'actuel président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite aux États-Unis, François Hollande a indiqué : «Il ne faut pas espérer séduire Donald Trump, il ne faut pas essayer de le convaincre !» L’ancien chef de l’État a appelé à ce que les Français, à la tête des Européens, s’engagent dans un rapport de force avec le président américain. «Nous devons lui faire mal, très mal… Il ne comprend que le rapport de force», a-t-il précisé.
Une économie américaine qui souffre des premières décisions de Trump, selon Hollande
«Vous avez remarqué que depuis quelques jours, l’économie américaine est déjà affectée par ses premières décisions», a déclaré François Hollande à propos de Donald Trump face aux journalistes au Salon de l’agriculture. «Il faut lui faire tellement mal, à l’économie, à son argent, à la bourse américaine, qui commence d’ailleurs à fléchir, tellement mal aux industriels, ou aux agriculteurs aussi américains, pour qu’il cède», a-t-il ajouté.
Le député socialiste a appelé à défendre par des actes les agriculteurs français et européens dans la guerre commerciale qui s’annonce avec les États-Unis.
Donald Trump n’est plus notre allié
Lors d’une interview accordée au journal Le Monde, l’ancien président a estimé que le peuple américain demeurait l’ami de la France contrairement à l’administration Trump qui n’est plus considérée comme un allié.
Le député socialiste a expliqué que le deuxième mandat de Donald Trump était différent du premier. «Aujourd’hui, son ambition est d’écrire une page entièrement nouvelle de l’histoire des relations internationales. À ses yeux, seule trois puissances comptent : les États-Unis, la Russie et la Chine», a-t-il conclu.