Toulouse : les massages et la danse country offerts aux détenus d’une maison d’arrêt suscitent la colère des surveillants
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Le syndicat local FO Justice a affirmé, par voie de communiqué, que des détenus du Centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses avaient eu droit, le jour de la Saint-Valentin, à des massages pour le visage et à des crèmes de soins.
Plusieurs détenus de la maison d'arrêt Toulouse-Seysses ont eu droit à un massage pour le visage et à des crèmes de soins pour la Saint-Valentin. Des cours de danse, entre autres prestations avaient été offerts aux détenus, suscitant la colère des surveillants.
Le secrétaire FO pénitentiaire Seysses, Jérôme Combelle, a déclaré au quotidien La Dépêche qu’une vingtaine de détenus avaient reçu des soins du visage offerts par une école toulousaine.
«La semaine dernière, c’était la danse country. Je trouve ça choquant qu’un violeur, un kidnappeur puisse bénéficier de ça. Ils sont punis pour des faits graves, nous devons aussi penser aux victimes !», a dénoncé Combelle.
Dans son communiqué, FO Justice Seysses a exprimé son ébahissement «quant à cette activité offerte à la population pénale. Quelle peut être l’image envoyée à toutes les familles victimes (de viol, de meurtre, d’agressions, de séquestrations, etc.)», et d’ajouter que le syndicat «demande à la direction l’annulation de cette activité et souhaite qu’à l’avenir de telles activités ne voient plus le jour sur l’établissement».
Prestations d’intervenants extérieurs à titre gratuit
Pour sa part, l’entourage du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a déclaré aux médias qu’il «s’agit de prestations d’intervenants extérieurs à titre gratuit qui ont été organisées avant l’arrivée de Gérald Darmanin Place Vendôme».
La chaîne d'information Cnews a aussi rapporté qu’un «travail est en cours pour y mettre fin et plus largement remettre du bon sens en détention», et que des «instructions très fermes de Gérald Darmanin ont été données en ce sens».
David Desclos, comédien et ancien détenu, s'est de son côté indigné au micro de BFMTV, en déclarant qu’«au lieu de parler en bien sur tout ce qu'on apporte dans les prisons, on s'arrête sur ce qui fait polémique pour tenter de stopper toute activité en prison».
Le comédien a mis en garde contre l’arrêt des activités au bénéfice des prisonniers affirmant que «si on stoppe toutes les activités et qu'on ne travaille pas avec les prisonniers, on les laisse pourrir dans les cellules et devenir des fauves».
